
Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
Le juge espagnol Baltasar Garzon devait interroger mardi quatre Marocains interpellés vendredi aux Canaries sur leur éventuelle implication dans les attentats islamistes de Casablanca (2003) et de Madrid (2004), selon des sources judiciaires.
Les quatre membres présumés du Groupe islamique des combattants du Maroc (GICM) ont été transférés dans le courant de la matinée à l’Audience nationale (principale instance pénale espagnole) où le juge Garzon devait les interroger au long de la journée sur l’attentat qui a fait 45 morts en mai 2003 à Casablanca. Le GICM, créé par d’anciens combattants marocains en Afghanistan, fait partie du réseau Al Qaïda et a revendiqué les attentats de Casablanca. Le juge Juan del Olmo, qui mène l’enquête sur les attentats du 11 mars à Madrid (191 morts), entendra ensuite l’un de ces quatre suspects, Hassan el Haski, présumé chef du GICM en Europe, sur son implication dans ces attaques. Selon plusieurs médias espagnols, Hassan el Haski, 41 ans, serait aussi impliqué dans l’assassinat, le 2 novembre aux Pays Bas, du cinéaste et polémiste néerlandais Théo Van Gogh. Le nom d’El Haski est cité comme celui d’un membre du GICM dans une ordonnance rendue le 16 novembre par le juge Garzon concernant l’assassinat de Van Gogh, mais avec un prénom différend, Lahoussine. Les trois autres suspects entendus ce mardi ont été identifiés comme Ali Fahimi, 31 ans, Abdala Mourib, 36 ans, et Brahim Atia El Hammouchi, 40 ans. L’arrestation vendredi sur l’île de Lanzarote (archipel des Canaries, ouest de la côte atlantique du Maroc) des membres de cette présumée cellule islamiste radicale est la première opération conjointe des juges del Olmo et Garzon.
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