La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Plusieurs associations de défense des immigrés ont qualifié vendredi le processus de régularisation des travailleurs étrangers en Espagne, qui prendra fin samedi, d’"échec et occasion ratée" par le gouvernement socialiste.
"On ne peut pas dire que la régularisation va résoudre le problème de l’économie souterraine, parce qu’en premier lieu plus de la moitié des "sans-papiers" ne peut pas avoir des contrats (de travail) et en second lieu parce que les Espagnols travaillent aussi dans l’économie souterraine et non pas seulement les immigrés", souligne un collectif d’associations d’immigrés dans un communiqué. "Le processus de régularisation a été un échec et un rafistolage", puisque près de 800.000 personnes vont rester sans papiers et sans droits, "une réalité difficilement tolérable dans une démocratie", estiment la Fédération Andalucia Acoge, l’Association des droits de l’homme d’Andalousie (Apdha), la Fédération nationale des Equatoriens en Espagne (Fenadee) et l’antenne andalouse de l’ONG Argentins de l’extérieur (Arex). Le collectif d’associations a également dénoncé la situation des travailleurs autonomes et de leurs familles qui "sont restés en dehors du processus de normalisation", soulignant que "derrière chaque personne restée en dehors du processus, il y a tout un drame". Au 4 mai, quelque 565.094 immigrés "sans papiers" ont déposé des demandes de régularisation, dont 58.301 Marocains, soit 11,56% du total des demandes. Les Equatoriens viennent en tête des demandeurs de régularisation avec 123.313 demandes, soit 24,45% du total. En deuxième position viennent les Roumains avec 83.669 demandes (16,59%), suivis des Marocains, puis des Colombiens avec 48.745 demandes (9,67%), des Boliviens avec 33.121 demandes (6,57%) et des Bulgares qui ont déposé 19.786 (3,92%). Le reste des demandes a été déposé par des immigrés originaires de divers pays (Argentine, Ukraine, Uruguay, Pakistan, Chine, Sénégal, Brésil). Le gouvernement a décidé de maintenir ouverts les bureaux de régularisation jusqu’à samedi à 21h00 et au-delà s’il s’avère nécessaire pour permettre au plus grand nombre d’immigrés de déposer des demandes de régularisation. Sur les 3,6 millions d’étrangers vivant en Espagne au 1er janvier 2005, un million sont des ressortissants de pays de l’Union Européenne et seulement 1,3 million ont un permis de résidence, d’où 1,3 million de "sans papiers".
Map - L’Economiste
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