L’Espagne est devenue le principal point d’entrée du cannabis dans l’Union européenne. Un statut qui inquiète Morán. « C’est un commerce étroitement lié au crime organisé et des gangs internationaux s’installent ici pour la production de cannabis », a-t-elle déclaré dans un entretien à EFE, notant l’existence de réseaux criminels chinois, albanais et d’autres pays qui se sont lancés dans le trafic de cette drogue qui, « de l’avis général, ne semble pas si nocive ».
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Morán a affirmé qu’il y a une bonne relation avec le Maroc, le principal producteur de cannabis introduit en Espagne, estimant toutefois que cette relation « peut être améliorée dans le domaine de la recherche », car le Maroc a une « régulation très importante de la production de cannabis » et dispose même d’une agence nationale en la matière. Pour elle, ce qui est souhaité, « c’est une exportation réglementée de ce qui est autorisé ».
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Le procureur s’oppose à la légalisation de l’usage récréatif du cannabis. À l’en croire, l’expérience a prouvé que cela augmente la consommation de cette drogue qui est banalisée alors qu’elle contient une dose importante de THC, son principal composant psychoactif. « Penser que quelqu’un puisse fumer du cannabis avec une concentration de 20 % de THC et que ce soit un garçon de 14, 15 ou 16 ans, je pense que c’est très inquiétant pour la santé publique et pour la santé de ces personnes », a-t-elle expliqué.