Dans une déclaration à l’agence Catalanews, José Manuel Villarejo a affirmé que le Centre national de renseignement (CNI) avait orchestré les attentats perpétrés les 17 et 18 août 2017 sur la Rambla à Barcelone et à Cambrils, en Espagne. Selon lui, ces attentats visaient à déstabiliser la Catalogne avant un référendum sur l’indépendance. Ces attaques terroristes islamistes au véhicule-bélier « étaient une grave erreur » de la part de l’ancien directeur du Centre national de renseignement (CNI), Feliz Sanz Roldan, a ajouté l’ancien responsable devant le tribunal.
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Les allégations de José Manuel Villarejo ont suscité de vives réactions de la part de certains partis politiques catalans, favorables à l’indépendance de la région. Le président catalan Pere Aragones a exigé que le gouvernement espagnol examine à nouveau les attentats et a demandé à l’équipe juridique de son administration d’examiner les révélations de l’ancien officier. Quant à la présidente du Parlement, Laura Borras, elle a demandé à l’équipe juridique de l’assemblée de la région de porter l’affaire devant le procureur.
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Le 17 août 2017, Younes Abouyaaqoub, un jeune Marocain de 22 ans, se lance sur les Ramblas au volant d’une camionnette. Il tue 14 personnes dont un Australien de 7 ans et un Espagnol de 3 ans, et en blesse une centaine d’autres. Quelques heures après, cinq de ses complices l’imitent dans la nuit du 17 au 18 août et tuent, à leur tour, des passants dans la station balnéaire de Cambrils, au Sud de Barcelone. Le bilan total des attentats fait état de 16 morts. La police a tué six terroristes dans un vignoble près de Barcelone quelques jours plus tard et deux autres membres sont morts dans l’explosion d’un atelier de fabrication de bombes.