Les opérations anti-drogue se multiplient sur la côte andalouse, ce qui pousse les trafiquants de haschich marocain à chercher une nouvelle porte d’entrée en Europe. « La pression en Andalousie les pousse à chercher de nouvelles routes », expliquent des sources de l’Organe de coordination contre le trafic de drogue en Andalousie (OCON-SUR) à La Voz Digital.
Plusieurs bateaux transportant de la drogue ont été interceptés ces derniers mois par la Garde civile le long de la côte de Levante, de Murcie à Tarragone, soit à plus de 1 000 kilomètres de La Línea de la Concepción à Cadix, où sont installés les principaux réseaux de trafic de haschich marocain. Depuis mars, une opération anti-drogue est menée par mois sur la Costa Dorada, selon les autorités. En Andalousie où les autorités mènent une lutte sans merci contre le trafic de drogues, ces opérations sont hebdomadaires.
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Cette année, le ministère de l’Intérieur a étendu ces opérations anti-drogue à Séville, Grenade et Almería. Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a assuré qu’elles se poursuivront jusqu’en 2023. Ces actions menées depuis 2020 dans les provinces de Cadix, Malaga et Huelva, ont permis l’arrestation de 60 573 personnes et la saisie de 814 tonnes de drogue. Dans le Campo de Gibraltar, 1 806 personnes ont été arrêtées et 268,2 tonnes de drogue ainsi que 1 092 véhicules à moteur et 311 bateaux ont été saisis entre août 2018 et mai 2020.
Plusieurs barons de la drogue sont tombés au cours de cette période, dont le Messi du haschich, ou le leader du réseau « Los Castañas » qui contrôlerait 70 % du haschisch qui entre en Europe par les côtes andalouses. Depuis 2021, des narco-voiliers ont été aussi localisés à Cordoue, profitant d’une connexion rapide vers les côtes de Malaga et de Cadix.