Tecnobit, filiale du groupe Oesia, qui participe à des systèmes aériens, navals et terrestres comme l’Eurofighter, le Dragon 8×8, ou le futur FCAS, a commencé depuis 1985 à développer des caméras et des systèmes électro-optiques de surveillance, de détection et de suivi à haute performance, utilisés pour la surveillance des côtes espagnoles dans le détroit de Gibraltar et de la frontière avec le Maroc, très pratiquée par les réseaux de trafic de migrants et de drogues.
Les caméras Tecnobit sont parfaitement adaptées à la surveillance dans toutes les conditions météorologiques et de jour comme de nuit, depuis la terre (plateforme antimissile), la mer (navires de guerre) ou les airs (avions ou hélicoptères), fait savoir El Español. Les caméras ARGOS, avec une précision de « 10 microradians, la limite de ce que la technologie nous permet avec quatre axes », sont « capables de suivre des cibles avec une netteté étonnante à de grandes distances », explique Leticia Martín, ingénieure en développement de produits à Technobit.
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« C’est notre système optronique le plus sophistiqué, car il comprend des caméras à spectre visible, des caméras thermiques, une intégration laser et un système automatique de contrôle, de détection et de suivi des cibles », déclare pour sa part Patrick Body, chef de produit des systèmes optroniques chez Tecnobit. Actuellement, ARGOS est capable de fournir une résolution HD avec une portée de plus de 20 kilomètres dans des conditions optimales. Il est déjà installé sur 29 navires de la Marine espagnole dédiés aux opérations de surveillance et de sécurité sur et en dehors du territoire.
Les caméras ORISON sont des caméras thermiques à bande MWIR (infrarouge à longueur d’onde moyenne) pour l’observation à moyenne et longue distance, capables de fonctionner dans des conditions thermiques extrêmes. Sa particularité est qu’il est capable de réaliser un zoom continu en infrarouge jusqu’à 40 kilomètres dans les avions, à 20 kilomètres sur les navires et à 27 kilomètres environ sur terre. « Avec cette petite caméra, j’ai distingué les voitures des camions au Maroc depuis Tarifa », confie un spécialiste.