Crise ukrainienne : les étudiants arabes entre prudence et crainte
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La crise ukrainienne provoque l’anxiété et de vives inquiétudes chez bon nombre d’étudiants marocains bloqués dans ce pays en proie à des tensions frontalières.
En raison des frais de scolarité trop élevés de la plupart des universités européennes, fréquenter l’université en Ukraine a longtemps été un dernier recours pour les plus de 8000 étudiants marocains qui ont choisi le pays pour terminer leurs études et démarrer leur carrière chez eux. Mais les tensions entre l’Ukraine et la Russie est source d’inquiétudes. « Je vis à Kharkiv et ces derniers jours, j’ai vu des chars et des soldats marcher dans la ville. Je suis de plus en plus inquiète que le conflit s’intensifie et que nous soyons piégés ici », a déclaré The New Arab Sarah, une étudiante marocaine bloquée en Ukraine. Kharkiv est située à la frontière ukraino-russe. La ville est au cœur de la montée des tensions entre Moscou et Kiev, soutenue par l’OTAN.
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L’étudiante marocaine a confié que la menace d’une guerre fait que de nombreux étudiants traversent une période d’anxiété paralysante. Les parents d’étudiants marocains sont, eux aussi, inquiets de la situation. Bien que Moscou ait déclaré qu’elle ne veut pas entrer en guerre avec Kiev, Fatima est inquiète pour sa fille, actuellement en Ukraine pour étudier la médecine. Elle et de nombreux parents d’étudiants marocains inquiets suivent les brèves quotidiennes sur la crise en Ukraine. Abdel Majid, étudiant marocain de 24 ans à Odessa n’exprime pas les mêmes inquiétudes : « Nous sommes habitués à ce cycle de tensions. Pour l’instant, tout va bien ici. Je ne pense pas que nous soyons déjà en véritable danger. »
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L’autre inquiétude de Sarah, c’est l’ouverture et la fermeture tous azimuts des frontières aériennes marocaines. « L’ouverture et la fermeture des frontières du Maroc se font toujours dans des délais aussi courts. J’ai toujours peur d’être bloquée au Maroc, de rater mes examens en Ukraine ou de vivre l’horreur de la guerre en Ukraine, c’est un dilemme cornélien », s’inquiète-t-elle. Le Maroc a rouvert son espace aérien le 7 février dernier, après plus de deux mois de suspension.
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