Le secteur touristique confirme sa relance. Les investisseurs internationaux affluent au Maroc à un rythme soutenu. Les grands projets sont, cependant, concentrés sur des destinations principales, notamment à Casablanca, Marrakech, Rabat, Tanger et Oujda (Saïdia). Conséquence : les résultats d’une politique entamée au début des années 2000 se concrétisent. Au terme des quatre premiers mois de 2007, les recettes voyages ont atteint 14,6 milliards de dirhams. Pour le seul mois d’avril, ces recettes s’élèvent à 3,7 milliards de dirhams.
Les nuitées, en hébergement classé, continuent d’afficher une progression significative puisque sur les 4 premiers mois de l’année leur volume a crû de 10% par rapport à la même période de l’an passé, indique le département du Tourisme.
Au cours de ces 4 premiers mois, les non-résidents ont généré plus de 4,7 millions de nuitées, soit une progression de 12% par rapport à la période comparative de l’année dernière. Quant aux nuitées des résidents, elles ont augmenté de 2%.
Les principales destinations touristiques ont bénéficié de cette conjoncture favorable. La croissance des nuitées a été de 15% à Marrakech, 6% à Agadir, 10% à Casablanca. Ces trois villes représentent d’ailleurs près de 80% des nuitées additionnelles. Les autres destinations ont toutes observé des hausses non négligeables 9% pour Fès, 7% pour Ouarzazate, 7% pour Rabat, 6% pour Tanger et 10% pour Essaouira.
L’analyse par marché émetteur montre, selon le ministère du Tourisme, que le bon comportement des nuitées (10% à fin avril 2007, soit plus de 500 000 nuitées additionnelles) est à mettre à l’actif des touristes non résidents qui génèrent 97% des nuitées totales additionnelles. Les marchés les plus importants en termes de contribution dans cette progression des nuitées sont la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Seule exception au tableau, le marché belge souffre d’une baisse des ses nuitées depuis le début de l’année.
Le taux d’occupation moyen des chambres enregistre une hausse de 2 points, pour se situer à 50% à fin avril 2007 contre 48% une année auparavant. Cette progression se fait parallèlement à la hausse des chambres offertes au cours de cette période.
Le nombre de nuitées réalisées par les établissements d’hébergement touristique classés en avril 2007 marque une hausse de l’ordre de 2% par rapport au même mois de 2006. Au cours de cette période, les nuitées des non-résidents ont progressé de 4% et celles des résidents ont accusé une baisse de 6%.
Cette hausse, moindre que celle des 3 premiers mois, peut s’expliquer par la performance exceptionnelle du mois d’avril 2006 (18% pour les nuitées) qui reste difficile à rééditer, et qui fait d’avril 2006 un mois particulièrement fort auquel il est plus difficile de se comparer.
A cela s’ajoutent les élections présidentielles en France, premier marché émetteur pour le Royaume avec plus de 40% des nuitées totales enregistrées en avril. Ce marché a réalisé 2% en avril contre une progression de 14% à fin mars.
La quasi-saturation de la première destination touristique du Maroc, pendant sa haute saison (mois d’avril). En effet, Marrakech (près de 40% des nuitées nationales totales enregistrées en avril) affiche un taux d’occupation avoisinant les 90% ces deux dernières années pendant le mois d’avril.
Par ailleurs, la légère progression des nuitées en avril (2%) est le résultat des performances contrastées, affichées par les différentes destinations touristiques. En effet, au moment où la ville de Marrakech note une hausse de ses nuitées de 6%, Ouarzazate et Tétouan enregistrent des baisses (9% et 19% respectivement) et les autres destinations réalisent une stabilisation ou presque de leurs nuitées.
L’analyse par marché émetteur montre que la hausse des nuitées (2%) est attribuable aux marchés britannique et français qui ont généré 93% du total des nuitées additionnelles. Ces deux marchés ont marqué des progressions respectives de leurs nuitées de 18% et 2%.
Le taux d’occupation des chambres à l’échelle nationale a perdu 2 points pour atteindre 58% en avril 2007au lieu de 60% une année auparavant. Les taux les plus élevés sont observés à Marrakech (85%), Agadir (67%), Rabat (59%) et Casa (57%).
Libération - Mohamed Kadimi
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