Le secteur de la framboise semble conjuguer au passé ses heures de gloire. La vague de froid que connaît le royaume a sérieusement fait baisser de 50% les prix du produit sur les marchés européens.
La rentabilité du framboisier ces dernières années a poussé bon nombre de personnes à investir dans le secteur. Selon Amine Bennani, vice-président de la Fédération interprofessionnelle marocaine des fruits rouges, "la campagne 2019-2020 a montré les limites de ce modèle de production", rapporte leconomiste.com
Selon lui, "la campagne 2019-2020 a démarré avec une chute des prix de la framboise due aux volumes produits, aussi bien au Maroc qu’en Espagne". Du coup, les prix négociés en décembre ont varié entre 20 et 40 DH/kg. Des niveaux qui ne couvrent pas les coûts de production : 50 DH/kg en moyenne, est-il précisé. Le manque à gagner résultant de la dégringolade des prix serait considérable. "Surtout pour les jeunes exploitants fraîchement installés", prévient-il. Pour l’Association marocaine des producteurs des fruits rouges, la solution se trouve dans la diversification des marchés, notamment la Chine et l’Inde.
A cet effet, elle a demandé au ministère de l’Agriculture de signer des conventions bilatérales pour faire agréer les organismes marocains de contrôle auprès de ces deux pays. Mais l’éloignement de ces deux pays va imposer l’utilisation du transport aérien, vu qu’il s’agit d’un produit fort périssable. Le coût de fret qui varie entre 25 et 30 DH/kg restera un problème entier auquel il faudra réfléchir.
La Fédération des producteurs et exportateurs des fruits rouges plaide pour une adaptation du framboisier aux conditions du marché. De moins d’un millier de tonnes en 2008, la production est passée cette année à 27.500 tonnes.
La filière génère aujourd’hui un chiffre d’affaires avoisinant les 4 milliards de DH et assure plus de 6 millions de journées de travail durant 9 mois au niveau des exploitations agricoles et des stations de conditionnement. Aujourd’hui, la filière réalise un chiffre d’affaires d’environ 4 milliards de DH dont 3,3 milliards à l’export, soit plus des 2/3 des ventes des agrumes. De plus, ses marchés sont relativement diversifiés par rapport aux agrumes et primeurs, indique la même source.
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