Dans une déclaration, le ministère français des Affaires étrangères a affirmé que la décision du Maroc, exprimée le 1ᵉʳ juin de reprendre les mineurs isolés marocains présents sur le territoire européen, « vient souligner notre volonté commune de traiter au mieux cette question difficile », soulignant que « le Maroc est un partenaire essentiel pour l’Union européenne, notamment sur la question des flux migratoires ».
Ainsi, les discussions entre les deux pays ont permis de mettre en place un processus commun lié à la prise en charge des mineurs isolés, a précisé le quai d’Orsay, soulignant cependant que « la France est pleinement disposée à poursuivre le travail de coopération judiciaire afin de faciliter des placements transfrontaliers », et suit « avec attention la situation à Sebta et les tensions des derniers jours dont nous espérons l’apaisement rapide ». Dans ce sens, le ministre Jean-Yves Le Drian a tenu une réunion mardi avec ses homologues marocain et espagnol.
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Concernant les instructions du Roi Mohammed VI pour mettre fin à la question des mineurs marocains non accompagnés, « des mécanismes de coopération ont été mis en place à cet effet avec certains pays, notamment la France et l’Espagne, et qui ont abouti au retour au Maroc de plusieurs dizaines de mineurs », a souligné le communiqué. Quant aux « lenteurs constatées dans la concrétisation de cette coopération, elles sont essentiellement liées à des blocages dus aux procédures complexes dans certains pays européens ». Par ailleurs, le Maroc « est disposé à collaborer, comme il l’a toujours fait, avec les pays européens et l’Union européenne, pour le règlement de la question » liée aux réseaux criminels qui se basent sur la situation de précarité des mineurs pour les exploiter.