Un premier groupe de 250 mineurs a été logé au centre de Santa Amelia, et un autre de 240 mineurs, à l’auberge provisoire de Piniers. Le reste est gardé dans des hagars à Tarajal, près du poste frontière, indique El Pais qui informe que la délégation du gouvernement à Ceuta a déjà reçu plus de 4 400 appels des membres de familles marocaines à la recherche de leurs enfants à Ceuta. Selon des sources gouvernementales, les agents de police et ceux en charge des affaires sociales font un « travail intense » d’identification pour pouvoir disposer des données sur ces mineurs.
Depuis le début de cette crise migratoire, plusieurs migrants mineurs ont été victimes de violations de droits dénoncées par des organisations de la société civile. De son côté, le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, qui assurait que le gouvernement allait protéger ces mineurs, a pourtant procédé au rapatriement de certains d’entre eux au Maroc.
Cette semaine, le juge des mineurs de Ceuta a ouvert une enquête sur ces retours immédiats des migrants mineurs au Maroc, effectués par les autorités espagnoles pendant la crise migratoire. D’après Jose Luis Puerta, le procureur de la région, cette enquête concerne pour le moment le cas d’Achraf, cet adolescent de 16 ans, renvoyé au Maroc à deux reprises pendant la crise.