18 prévenus (Aomar, un épicier marocain du quartier des Batignolles, son patron et plusieurs clients) ont été présentés au juge, le lundi 14 octobre, à Marseille (Bouches-du-Rhône), dans le cadre d’une affaire de blanchiment de l’argent de la drogue par les cartels marocains du cannabis. En tout, le réseau a blanchi 70 millions d’euros. Son cerveau serait au Maroc.
Interpol et Europol, en coordination avec les services de sécurité marocains, ont réussi à démanteler ce vaste réseau de blanchiment de l’argent de la drogue.
Seulement, le cerveau, un certain El Haj, qui serait au Maroc, est toujours en cavale. Les autorités marocaines ont saisi les comptes bancaires de celui-ci, qui sont vides et ne présentent aucune trace de blanchiment d’argent.
A l’origine de cette enquête, la découverte d’un véhicule équipé d’une cache contenant plus de 298.000 euros, stationné sur une aire d’autoroute en France.
Au cours de leurs investigations, les gendarmes ont démantelé ce réseau de blanchiment qui transfère de grosses sommes vers la Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas et les Emirats Arabes Unis.
Dans la foulée, une perquisition de la police française dans l’épicerie d’un ressortissant marocain a également permis de saisir près d’1 million d’euros, dissimulés dans un canapé.
Ce réseau d’argent sale fonctionnait sur le modèle de "l’hawala", un système financier datant du Moyen-Age, qui reposait sur la confiance mutuelle entre "sarafs", des agents de change, pour des règlements transfrontaliers sans déplacement physique d’argent, détaille l’AFP.