La présentation des grandes lignes de ce conseil était au menu d’une rencontre entre le président français Emmanuel Macron et les dirigeants du CFCM, mercredi dernier. "Le conseil des imams, présenté comme une sorte de conseil de l’ordre sur le modèle de celui des avocats, pourra non seulement labelliser les imams et leur donner une carte officielle -actuellement aucun label n’est nécessaire et il est possible de s’autoproclamer imam- mais aussi leur retirer l’agrément en cas de manquement à la charte et à un code d’éthique qu’il devra élaborer", explique le journal Le Monde.
Il faut six mois au CFCM pour mettre en œuvre un référentiel de formation des imams- imams dirigeant la prière, imams prêcheurs ou imams conférenciers. Ceux-ci devront justifier de différents niveaux de connaissance du français et de diplômes. C’est le modèle que doivent suivre les imams actuels. L’objectif poursuivi par la France est de mettre fin au "système des imams détachés", en provenance du Maroc, de la Turquie, de l’Algérie, pour en former des imams français, en développant des "cursus d’islamologie" dans les universités, les projets d’écoles d’aumôneries (militaires et hospitalières), etc.
Le CFCM devra rédiger dans quinze jours, une "charte des valeurs républicaines". Il s’agit d’une charte qui affirmera la reconnaissance des valeurs de la République, précisera que l’islam en France est une religion et pas un mouvement politique, et stipulera la fin de l’ingérence ou de l’affiliation à des États étrangers.