Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
Des peines allant de 30 ans de réclusion à la perpétuité. C’est ce qu’a demandé mercredi, aux assises de Paris, l’accusation contre 19 jihadistes français, absents à leur procès et donnés pour morts en Syrie ou en Irak, qu’ils avaient rejoints en 2014-2015 au nom du "califat".
Les cinq accusés, physiquement présents, ont plutôt eu droit à des peines moins lourdes. Contre ceux-ci, Benjamin Chambre, l’avocat général, a requis aux assises de Paris jusqu’à 15 ans de réclusion, rapporte l’AFP. Quant aux 19 chaises vides, "c’est l’illustration de ce jusqu’au-boutisme d’hommes et de femmes partis en connaissance de cause dans un pays en guerre", a-t-il martelé. Pour l’avocat général, "leur mort, annoncée à leurs proches par des émissaires de l’organisation Etat islamique (EI), ne pouvait être prise en compte par la justice française".
Contre tous ces "fantômes" du dossier, Benjamin Chambre a requis 30 ans de réclusion. Selon lui, à ce procès d’absents, il ne faudrait surtout pas oublier que l’objet de la peine est surtout "une mesure de sûreté, pour sanctionner l’engagement djihadiste d’individus" et "se prémunir contre d’éventuels retours". Ils sont pour la plupart, des Français, Marocains, Mauritaniens ou Algériens, qui avaient entre 20 et 30 ans quand ils ont quitté la France, juste avant ou après les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, rappelle l’AFP.
Convertis à l’islam radical dans des mosquées de la région parisienne ou auprès de mentors, ces individus sont séduits par la propagande djihadiste, surtout avec la proclamation, en juin 2014, du "califat" qui leur promet "un statut, un salaire, une maison et même des femmes", explique la même source.
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