L’ACI a été portée sur les fonts baptismaux, le 16 février dernier. Elle s’est assignée pour mission d’accompagner les victimes et de prendre entièrement en charge leurs frais judiciaires. L’association bénéficie du soutien de trois avocats, Nabil Boudi, Rafik Chekkat et Samim Bolaky, qui unissent leurs forces pour lutter contre l’islamophobie et les discriminations. « Au travers de notre équipe d’avocats spécialistes des questions de discrimination et de respect des droits humains, nous nous mobilisons, à vos côtés, pour que soient préservées nos valeurs communes de liberté, d’égalité et de fraternité », se sont-ils engagés.
La création de cette association intervient dans un contexte marqué par les polémiques sur la loi « séparatisme » et les fermetures d’ONG, de mosquées et d’associations. « Les projets de lois gouvernementaux qui viennent restreindre l’autonomie des musulmans constitue un aspect important de ce contexte », a expliqué à l’agence AA Rafik Chekkat. « Nous voulons répondre au défi de l’islamophobie en France, être utiles aux personnes qui seraient atteintes ou feraient l’objet d’une forme de discrimination pour motif d’appartenance religieuse », a-t-il ajouté.
Pour mener à bien cette mission, l’ACI a mis plusieurs outils à la disposition des victimes de discrimination. Ces outils sont disponibles sur son site. Il s’agit de deux rubriques : la première permet notamment d’avoir des éléments de réponse à des questions juridiques, tandis que la seconde permet de signaler des actes islamophobes.
L’association ne pourra réussir cette mission sans disposer de ressources financières. « Les dons et les adhésions sont primordiales dans cette initiative de lutte contre l’islamophobie, car nous souhaitons prendre en charge l’intégralité des frais de justice des cas que nous suivrons », a laissé entendre Rafik Chekkat.