La sixième édition de Maroc franchise n’a pas fait Salon comble comme le souhaitaient les organisateurs. Ces derniers se disent quand même assez satisfaits après la clôture samedi dernier du Salon. « La manifestation s’est déroulée dans de bonnes conditions », a estimé le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF), Abderrahmane Belghiti, qui a également souligné la qualité des participants.
Plus de trente enseignes étaient présentes. Les secteurs d’activité étaient assez variés : immobilier, fitness, cosmétique, habillement, restauration, ameublement, informatique, décoration, etc. Cette année, le Salon a été marqué par la présence de la nouvelle franchise marocaine Hanouty, qui a ouvert ses 100 premiers magasins le mois dernier. Le stand de la marque a connu une vive affluence des visiteurs tout au long des trois jours d’exposition. Ses représentants se déclarent amplement satisfaits de leur participation au Salon. Concernant les autres participants, les avis sont mitigés. Certains déplorent le peu de médiatisation de l’événement.
Plusieurs entités de soutien, d’accompagnement et de conseil aux franchises étaient présentes. Telles que AC Franchise, spécialiste en conseil franchiseur/franchisé, ou encore le CRI de Casablanca et le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau.
En marge du Salon, la FMF a initié un programme d’animation scientifique, avec plusieurs spécialistes juridiques et financiers. L’objectif est de clarifier le principe de la franchise, sa réglementation, ses enjeux et ses atouts.
La franchise est une activité en pleine expansion au Maroc. En juin 2006, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau a recensé 310 réseaux de franchises, avec plus de 1.914 points de vente. Le taux de croissance annuel moyen au cours des 15 dernières années est de 24%. Selon le ministère, les franchises étrangères prédominent. Elles représentent plus de 80% des réseaux existants. Près de 50% sont d’origine française. Loin derrière, viennent les franchises marocaines (13%), américaines (10%) et espagnoles (7%). Le principal des points de vente est localisé à Casablanca à hauteur de 33%, Rabat (16%) et Marrakech (7%). Le secteur de l’habillement totalise 28% des réseaux, suivi de la restauration 7% et de l’ameublement et de la chaussure, avec 5% chacun. De nouveaux secteurs d’activité commencent à faire l’objet de franchises, tels que l’aide à la personne, le soutien scolaire, le dépannage informatique... Cela dit, plusieurs niches porteuses sont encore à exploiter (garde d’enfants, entretien de la maison et du jardin, micro-informatique à domicile, etc.).
Au Maroc, la franchise se heurte à deux problèmes majeurs : la cherté du droit au bail et la difficulté de trouver un financement. Les banques marocaines sont souvent réticentes et exigent des garanties très importantes, s’écrient les professionnels. Par ailleurs, la franchise n’est réglementée par aucun texte spécifique. Le contrat de franchise reste soumis à plusieurs textes et lois (le dahir des contrats et obligations, le régime fiscal de droit commun, le droit de la concurrence, le droit de la propriété intellectuelle, etc.).
L’Economiste - Ahlam Nazih
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