"Quand la famille s’est présentée au gîte vendredi 11 août, la propriétaire lui a refusé l’accès. S’ils voulaient y accéder, il fallait que les femmes se dévoilent", a expliqué la gendarmerie, ajoutant que la jeune femme a déposé une plainte pour discrimination contre la propriétaire du gîte qu’elle avait loué sur Internet.
Les sept membres de la famille marocaine, dont un nourrisson de six mois, ont dû se replier vers un hôtel à pour y passer leurs vacances.
La propriétaire des lieux, qui reconnaît ses actes, affirme avoir agi dans le respect de la laïcité.
En cas de renvoi devant un tribunal correctionnel, la propriétaire encourt une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende, car en effet le refus de fournir un bien ou un service à une personne "sans justification objective et raisonnable" mais en raison du "sexe, d’une prétendue race, de l’origine ethnique (...), de la conviction religieuse ou philosophique", est assimilé à un acte de discrimination directe, selon la loi du 25 février 2003.