Un couple marocain et ses trois filles mineures âgées de 12, 8 et 5 ans sont arrivés clandestinement à Pampelune en provenance du Maroc il y a un mois, cachés dans une remorque chargée de légumes. Sans ressources ni aide, ils sont à la rue depuis...
Séparée de son fils de cinq mois depuis son interpellation lundi, une jeune mère marocaine sans papiers a retrouvé son bébé jeudi. Jusqu’à la décision sur son éventuelle expulsion, qui doit être annoncée vendredi.
En larmes, Sabah Hamioui est sortie jeudi du tribunal de grande instance en serrant très fort dans ses bras son bébé Amine, qu’elle allaite encore. Elle en avait été séparée lundi, lors de son interpellation. La jeune femme de 26 ans, dont le cas a ému dans le Maine-et-Loire, a été assignée à résidence pour 15 jours par le juge des libertés et de la détention à Angers. "C’était très difficile sans mon bébé", a-t-elle déclaré à sa sortie du tribunal, en ajoutant avoir "très, très peur de (se) retrouver au Maroc : je n’ai personne là-bas. Je veux vivre ici en France avec mon mari et je veux être régularisée".
Dans le cadre de son assignation à résidence, la jeune femme devra se présenter deux fois par semaine au commissariat de sa ville. Il s’agit d’une "décision humaine", d’une "petite victoire", s’est félicité son avocate, Me Anne-Pascale Lamy-Rabu. Mais "l’heure de vérité aura lieu demain à Nantes", a-t-elle ajouté.
Décision vendredi à 14 heures
Le tribunal administratif de Nantes doit en effet examiner vendredi à 14H un recours en annulation de la décision d’expulsion prise par le préfet du Maine-et-Loire, Jean-Claude Vacher. Sabah Hamioui était arrivée en France en 1999 en situation régulière, avec un visa Schengen renouvelé jusqu’en 2002, avant de se retrouver en situation irrégulière. Elle s’était rendue le 13 juillet à la préfecture pour faire régulariser sa situation, mais l’arrêté de reconduite à la frontière avait été signé trois jours plus tôt.
Le compagnon de Sabah Hamioui, Abdelhouaheb El Kourchi, 38 ans, s’est lui aussi déclaré "content" et "confiant" à sa sortie du tribunal, en retrouvant les membres du comité qui soutient la famille. Depuis lundi, le père d’Amine avait dû abandonner son emploi dans un abattoir de volailles pour pouvoir s’occuper de son fils. Plus tôt dans la journée, il avait indiqué ne pas comprendre pourquoi l’administration voulait "détruire" sa famille, pour laquelle il dit avoir "travaillé dur jour et nuit pendant plus de deux ans. J’ai une carte de séjour de dix ans, un logement, un travail fixe, je suis en CDI. Il ne me manque rien. Je veux juste que ma femme et mon fils soient avec moi. Je ne veux pas être séparé d’eux".
Source : LCI.fr
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