Saad Lamjarred est une fois de plus au cœur d’une polémique. Cette fois-ci, ce ne sont pas ses démêlés judiciaires qui font les gros titres, mais ses choix vestimentaires jugés « audacieux » et « inappropriés » par une partie de son public.
C’est pratiquement à guichets fermés que Hakim, la coqueluche du public espagnol, chantera devant ses fans le soir du 31 décembre à Tanger.
La nouvelle a été annoncée lors d’une conférence donnée par le jeune prodige, installé en sol ibérique depuis plusieurs années.
Pour Hakim, il ne s’agit là que d’un retour aux sources après une éclatante carrière artistique en Espagne. Hakim, dont le premier album date de 1998, avait atteint les sommets du hit-parade espagnol avec plus de 300.000 disques vendus. Le style de l’enfant de Casablanca plaît aux jeunes et moins jeunes. De fait, il mélange de la musique arabe populaire avec le flamenco andalou.
Parti étudier en Espagne en 1987, il tombe amoureux du pays et décide de s’y installer. Après plusieurs années d’étude de solfège et de divers instruments dont la guitare espagnole, il se lance dans la musique en tant que chanteur. Il gagne peu à peu la considération du public. Et très vite, il devient un invité incontournable des plateaux de variétés et des chaînes de radio régionales et nationales. Son duo avec le grand Julio Iglesias reste gravé dans les mémoires. Produit par Sony Music, Hakim prépare actuellement son sixième album. Pour la première fois, il y inclura des chansons en arabe. Ce seront des pièces classiques de la tradition arabe chantée dans un nouveau style. « Je réponds au désir de mes fans qui veulent me voir chanter du Farid El Atrach », explique l’artiste.
Pour ce « touche à tout » de la musique, qui varie les genres à l’infini, il avoue que chanter en Espagne n’est pas une tâche facile. Surtout depuis le 11 septembre et le non moins tragique 11 mars. « A chaque fois que j’entendais annoncer le nom d’un des Marocains kamikazes, je sentais une aiguille me transpercer le cœur », déclare Hakim. Et pourtant il ne baisse pas les bras. Il dit s’activer à donner une meilleure image des Marocains. La défense des valeurs de tolérance et du droit à la différence est son cheval de bataille. Pour lui, il s’agit d’éviter les amalgames. Ces messages de paix et d’amour, il les chantera devant le public marocain le soir de la Saint-Sylvestre qui marque la fin de l’année. Puis suivra une tournée nationale dont le programme sera connu très prochainement.
Ali Abijou - L’Economiste
Ces articles devraient vous intéresser :