Immobilier : Morgan Stanley débarque avec 100 millions d’euros

10 juillet 2007 - 01h45 - Economie - Ecrit par : L.A

Morgan Stanley investit dans l’immobilier au Maroc. La banque d’investissement américaine a acquis la semaine dernière une participation dans le capital de Mixta Africa, une entreprise espagnole qui a investi dans l’immobilier économique à Tanger et Tétouan. L’opération fait partie d’une augmentation de capital de Mixta Africa à laquelle se sont joints d’autres investisseurs particuliers.

La branche immobilière de Morgan Stanley est ainsi possesseur de 4,3% des actions de Mixta Africa, pour un montant non divulgué. Cette participation pourra être revue à la hausse en fonction des développements de l’entreprise, indique MSRE.

L’actionnariat de Mixta Africa se retrouve réparti ainsi entre les mains de Fundacion Renta Corporacion avec 34%, Renta Corporacion 29,5%, Morgan Stanley 4,3%. Le reste, 32,2% est entre les mains de divers investisseurs particuliers.

Cette action traduit la première entrée de Morgan Stanley Real Estate sur le continent africain dans le domaine de l’immobilier. Selon MSRE, l’investissement répond aux potentialités qu’offre le marché africain et ses possibilités de développement.

Du côté de Mixta Africa, on ne cache pas la satisfaction de l’entrée dans son capital d’un associé aussi prestigieux que Morgan Stanley. « Cela suppose non seulement un renforcement de la confiance dans nos projets mais aussi un stimulus pour accélérer le développement et la croissance de l’entreprise », explique Eri Nemoto, présidente du conseil de surveillance de Mixta Africa. L’objectif est de préparer l’entrée en Bourse de la société qui devra se faire avant 2010. Mixta Africa est implanté actuellement au Maroc et au Sénégal à travers les filiales Mixta Maroc et Mixta Sénégal. En juin 2007, Mixta Africa dispose d’un actif de près de 45,8 millions d’euros sous forme de terrains cumulant 650.000 mètres carrés de superficie constructible. Au Maroc, Mixta Africa prévoit d’investir à moyen terme plus de 100 millions d’euros. Fin 2006, Mixta Maroc terminait la construction de son premier projet au Maroc et en Afrique, le lotissement Anass, à Tanger avec 508 logements. Un autre projet a été lancé à Martil, avec 4.454 logements dont une première phase sera terminée en décembre prochain. L’investissement total dans les deux projets suppose près de 96 millions d’euros, environ 1 milliard de DH.

A Martil, l’entreprise prévoit de lancer, en outre, la construction d’un autre complexe résidentiel de 212 logements épaulés par un appart-hôtel de 15 chambres. L’investissement prévu est de 13 millions d’euros (140 millions de DH). Au Sénégal, Mixta travaille actuellement sur trois projets d’un montant global de 78 millions d’euros. Mixta innove dans ce cas et fait appel pour leur esthétique au talent de l’architecte espagnol Ricardo Bofill.

Le tourisme aussi

Mixta Africa, depuis sa création en 2005, ne s’intéresse pas seulement à la promotion immobilière mais aussi au développement d’une infrastructure touristique de qualité sur le continent africain. Implantée actuellement au Maroc et au Sénégal, l’entreprise étudie les possibilités d’investir les marchés de la Tunisie, de l’Algérie, de la Mauritanie et de l’Egypte.

L’Economiste - Ali Abjiou

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Implantation

Ces articles devraient vous intéresser :

Immobilier au Maroc : des changements pour le transfert de propriété

Au Maroc, le transfert de propriété ne se fera plus comme avant, la loi de finances 2025 ayant revisité les conditions applicables à l’inscription des actes et conventions à l’Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la...

L’impôt frappe aussi les loyers gratuits : une réalité que les MRE ignorent souvent

C’est une situation fréquente chez les Marocains résidant à l’étranger : un appartement ou une maison laissée à la disposition d’un frère, d’un cousin ou d’un ami, sans contrepartie financière. Une démarche familiale, spontanée, que beaucoup pensent...

Immobilier au Maroc : les notaires contrôleront la provenance de l’argent

Les notaires marocains ont décidé de prendre une part active dans la lutte contre le blanchiment d’argent dans l’immobilier.

Maroc : du changement pour l’impôt sur le revenu foncier

La loi de finances 2023 a établi un nouveau régime fiscal en matière d’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers. Objectif, permettre aux contribuables prévoyant de céder leurs biens immeubles ou de droits réels s’y rattachant, de solliciter un...

Les MRE dopent le marché immobilier

Malgré l’inflation et les crises successives de ces dernières années, le secteur immobilier marocain s’est redressé en 2024. Ceci, grâce notamment au programme d’aide directe au logement qui a connu un franc succès auprès des Marocains et de la...

Maroc : les MRE dopent le marché immobilier

Le programme d’aide directe au logement connait un gros succès auprès des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Quelque 21 % des demandes enregistrées sur la plateforme numérique « Daam Sakane » émanent des MRE qui représentent par ailleurs 23 % des...

Taxe d’habitation : ce que les MRE peuvent déduire en 2025

Les Marocains résidant à l’étranger peuvent bénéficier d’abattements sur la taxe d’habitation et les services communaux. À condition d’effectuer certaines démarches dans les délais, et que le logement remplisse les critères définis.

Litige en copropriété au Maroc : la justice donne raison au résident

La justice marocaine a débouté un syndic de propriétaires qui demandait d’enjoindre un résident à s’acquitter de la somme de 5 700 dirhams correspondant aux cotisations mensuelles.

Aide au logement : un vrai succès chez les MRE

Près de 20% des potentiels bénéficiaires du nouveau programme l’aide au logement lancé par le roi Mohammed VI en octobre dernier sont des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Maroc : l’attestation qui plombe le marché de l’immobilier

Les nouvelles mesures concernant l’attestation fiscale, en vigueur depuis le 1ᵉʳ juillet dernier au Maroc, portent un sérieux coup de frein aux transactions immobilières, dénoncent les notaires.