L’ingénierie espagnole cherche débouchés au Maroc

13 décembre 2007 - 01h47 - Espagne - Ecrit par : L.A

Bientôt les marocains pourront trouver les célèbres omelettes espagnoles à la pomme de terre, les « tortillas », dans les rayons des supermarchés et grandes surfaces. Contrairement à celles artisanales, ces tortillas sont préparées par un groupe industriel ibérique et conditionnées sous vide.

« Nous allons rapporter des échantillons d’ici janvier pour tester l’acceptabilité de notre produit », explique Luis Miguel Garcia, de la société Granada Progresa qui fabrique ces tortillas et qui est venu découvrir les opportunités au Maroc. Elle n’est pas venue seule d’ailleurs puisque d’autres sociétés se sont aussi déplacées à l’occasion d’une rencontre d’hommes d’affaires organisée par les Chambres officielles de commerce de Grenade, Santander et la Chambre espagnole de commerce et d’industrie de Casablanca les 11 et 12 décembre dans la métropole.

Plus d’une vingtaine de sociétés espagnoles étaient représentées à cette rencontre qui se poursuivra jusqu’au 15 décembre à Tanger. « C’est suite à la demande des entrepreneurs espagnols que nous avons décidé d’organiser cette manifestation », déclare-t-on auprès de la Chambre espagnole.

Ainsi, les sociétés présentes au meeting représentaient des secteurs clé de l’économie espagnole. Certaines viennent pour la première fois. D’autres cherchent à développer leur activité.

C’est le cas par exemple de la société Ditema qui regroupe plus de 102 entreprises de la région de Grenade. Ditema cherche, comme nous l’explique José Luis Alarcon Morente, son conseiller, à trouver des partenaires pour le mégaprojet de Settat, Login Park Maroc. Ce parc industriel de 300 ha sera doté à terme des dernières technologies et infrastructures : espaces verts, zone de sport, héliport...

« Nous exigeons un profil précis pour nos futurs partenaires. Nous ne cherchons nullement des investisseurs ou spéculateurs mais des hommes d’affaires du secteur industriel qui soient vraiment impliqués », tient à souligner Morente.

Pour l’instant, le projet n’en est qu’à sa première phase. Il n’y a pas encore d’espaces vendus. Par ailleurs, la gestion des résidus infectieux est un domaine qui attire également les investisseurs ibériques. Des sociétés déjà présentes sur le marché se plaignent de difficultés, notamment la disponibilité des terrains et l’implication des autorités. Cela ne les a pas empêché de développer leurs activités. Le cas de Athisa Maroc implantée à Tétouan et qui travaille avec un CHU de Casablanca. « Nous prospectons dans le secteur privé », confie Aragon Fida, directeur commercial de la société. La manipulation de ce genre de déchets requiert de gros investissements et une attention particulière au risque de voir se propager virus et microbes.

Les espagnols n’en sont pas pour autant découragés. Ils viennent de développer depuis 3 mois une unité de fabrication de raticides. Sa capacité de production est limitée pour l’instant. Entre 500 et 2.000 kg de raticides sont produits par mois.

De la laine espagnole pour contrer les chinois !

Rovi Lana est une société spécialisée dans le commerce et la transformation de laine. Leur produit « révolutionnaire » peut être mélangé avec du coton. Ce procédé existe déjà mais reste manuel. Traitée industriellement, cela donne une laine de qualité pour fabriquer des vêtements et des tapis. « Nous voulons aider l’industrie marocaine à affronter la concurrence asiatique, notamment chinoise », confie Emilio Roman Lopez, export manager de la société.

L’Economiste - Sara Badi

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