Valérie Pécresse propose de « casser les ghettos urbains » face à « l’islamisme rampant »
Face à « l’islamisme rampant », Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France appelle à « casser les ghettos urbains ».
La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal a déclaré que « l’Islamo-gauchisme gangrène les universités » et qu’elle allait confier une enquête au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Des propos qui ont soulevé de vives polémiques et provoqué la colère de présidents d’université.
« Je pense que l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et que l’université n’y est pas imperméable. L’université fait partie de la société », a déclaré la ministre sur le plateau de CNews, dimanche dernier, annonçant son souhait de confier au CNRS une enquête « sur l’ensemble des courants de recherche sur les sujets dans l’université » afin de distinguer « ce qui relève de la recherche académique de ce qui relève du militantisme, de l’opinion ». Elle évoque notamment les recherches universitaires sur le post-colonialisme.
Mardi, la ministre a été interpellée par la députée Bénédicte Taurine (LFI) qui se disait choquée « par ces chasses aux sorcières dignes d’un autre régime » lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. « J’ai été interrogée sur ce que l’on voit apparaître dans les universités à savoir des universitaires qui se disent eux-mêmes empêchés par d’autres de mener leurs recherches, leurs études », a-t-elle répondu.
Les propos de Vidal ont fait réagir la Conférence des présidents des universités (CPU). Dans un communiqué, elle a « fait part de sa stupeur face à une nouvelle polémique stérile sur le sujet de l’islamo-gauchisme à l’université », soulignant que « l’islamo-gauchisme n’est pas un concept ». « La CPU s’étonne ainsi de l’instrumentalisation du CNRS dont les missions ne sont en aucun cas de produire des évaluations du travail des enseignants-chercheurs, ou encore d’éclaircir ce qui relève « du militantisme ou de l’opinion », indique l’instance. Elle réclame des « clarifications urgentes » sur l’enquête demandée au CNRS.
« L’université n’est ni la matrice de l’extrémisme, ni un lieu où l’on confondrait émancipation et endoctrinement », avait-elle déjà rétorqué en octobre, après des propos similaires de l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
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