Kamal Nasrollah, l’avocat globe-trotter

30 août 2007 - 14h30 - France - Ecrit par : L.A

« Je ne suis pas né du mauvais côté de la barrière sociale, mais je m’en suis sorti tout seul », tranche Kamel Nasrollah. Qu’on se le dise : aujourd’hui inscrit aux barreaux de Paris et de New York, l’avocat marocain ne doit sa réussite qu’à lui-même. Et à « la solide éducation, à la fois moderne et traditionnelle, que m’ont donnée mes parents ».

Né en 1970, à Casablanca, d’un père promoteur immobilier et d’une mère avocate, il se destine d’abord à une carrière scientifique, mais sa passion pour le droit prend vite le dessus. Lauréat du Collège royal, à Rabat, il entreprend des études juridiques à Montpellier, dans le sud de la France, qu’il complète par un MBA à HEC Paris, puis par un Master of Laws (LL.M.), à New York. Dans la foulée, il remporte le prix du meilleur étudiant juriste d’affaires de France décerné par le cabinet Freshfields et le quotidien Les Échos.

Ses études terminées, Nasrollah devient, en 1994, avocat au barreau de Paris. Deux ans plus tard, il est recruté par le prestigieux cabinet américain Sullivan & Cromwell. Envoyé aux États-Unis, où il est censé rester un an, il y passera finalement cinq ans et sera admis au barreau de New York. En 2001, il rejoint le bureau de Londres. Deux ans plus tard, il est contacté par August & Debouzy, à Paris, pour développer les activités du cabinet d’affaires dans la zone Middle East/North Africa (MeNa). « Je suis resté très attaché à mes origines. Je lis et parle l’arabe peut-être mieux que le français ; soyez gentille de me pardonner mes fautes », plaisante Nasrollah, qui est en réalité parfaitement trilingue.

C’est donc naturellement qu’au mois de juin dernier il est nommé associé-gérant du bureau ouvert par August & Debouzy à Casablanca. Fort de sa double culture, il s’emploie à développer les activités internationales du cabinet en devenant le conseil d’entreprises leaders dans la zone MeNa, tels Emirati Emaar ou le groupe marocain Saham. En seulement deux mois, il a déjà réussi plusieurs jolis coups. Sa société a, par exemple, été le conseil de l’État marocain et des plus grandes banques de la place lors de la cession de 4 % du capital de Maroc Télécom, mais aussi de cette dernière entreprise lors de la privatisation de Gabon Télécom et de Cap Gemini (conseil en management et services informatiques) avant son implantation dans la zone de Casa-Nearshore.

Modeste et discret, Nasrollah ne s’attribue pas tous les mérites de ces succès et préfère mettre en avant ses collaborateurs, ou plutôt ses collaboratrices puisqu’il aime s’entourer de femmes. « Je suis très exigeant, terrible parfois », reconnaît-il. Quant à lui, il ne se reconnaît, du bout des lèvres, qu’une seule qualité : sa capacité de travail. « C’est vrai, je bosse énormément, sans doute au détriment de ma vie privée puisque je suis encore célibataire… »

Jeune Afrique

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