La croissance du PIB au Maroc enregistrera 1,7 point de moins que prévu

25 mars 2003 - 12h07 - Economie - Ecrit par :

L’économie marocaine sera affectée par les impacts négatifs de la guerre contre l’Irak. Diverses branches d’activités seront touchées par cette guerre. Pour commencer, la croissance du produit intérieur brut (PIB) au prix constant devra atteindre pour l’année en cours 4,1% au lieu de 5,8% prévu auparavant, soit 1,7 point de croissance en moins en cas d’une guerre contre l’Irak, estime le Centre marocain de conjoncture (CMC). C’est du moins ce qu’a été annoncé lors d’une rencontre organisée, mercredi dernier, par les responsables du CMC à Casablanca.

Les intervenants ont retenu comme hypothèse une guerre contre l’Irak de moins de six mois. Ils ont aussi tablé sur une croissance mondiale se situant difficilement autour de 2,6%, un ralentissement de la croissance de l’économie américaine et une tendance à l’exacerbation du prix du pétrole.

Le Centre prévoit, en outre, une nette amélioration des résultats de la campagne agricole, une évolution positive, grâce au secteur du BTP, de la Formation brute du capital fixe (FBCF), un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat à la faveur de la bonne récolte agricole et une aggravation du déficit commercial à cause de la facture pétrolière et de la hausse attendue des prix à l’importation.

Tenant compte de ces hypothèses, les responsables du Centre ont ainsi revu à la baisse l’ensemble des taux de croissance par grandes branches d’activités. Tandis que le secteur du BTP devrait enregistrer un accroissement estimé à 10,5%, sa croissance se situera à un niveau plus modeste ne dépassant guère les 4,3%.

Pour les activités, il y a lieu de noter que les services verront leur taux de croissance s’établir à 0,8% au lieu de 3,5 (-2,7), l’agriculture 15,5% au lieu de 17,5 (-2), le transport et les communications 1,6% au lieu de 2,5, l’industrie 1,9% au lieu de 3,1 (-1,2). Pour ce qui est du PIB total, celui-ci devait enregistrer une croissance de 8%, mais du fait de la crise il ne dépassera guère 5,5%, soit une prévision à la baisse de 2,5%, et pour ce qui est des importations, les prévisions sont de 5,1% (-2,1). Le total des ressources, initialement prévu à 7,8%, n’enregistrera que 5,4% (-2,4). Le CMC prévoit, par ailleurs, une évolution de l’indice des prix à la consommation de l’ordre de 3,6%et une augmentation de la formation brute du capital fixe en valeurs de l’ordre de 9,7% au lieu de 12% dans les premières configurations prévisionnelles.

Sur un autre volet, le Centre marocain de conjoncture estime que la consommation des ménages par rapport à 2002 devrait, dans la configuration de croissance révisée, s’apprécier d’à peine 0,9% et prévoit une légère détérioration de la balance commerciale, le taux de couverture devant légèrement être inférieur à celui de 2002 et se situer aux alentours de 66,3% et un déficit budgétaire ramené au PIB qui s’établirait autour de 3,9%. Par ailleurs, les responsables du CMC ont tenu à souligner "la bonne tenue" des comptes extérieurs du Maroc avec un taux de couverture progressant de 1,7 point.

Libération ( casablanca)

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Croissance économique - PIB - Centre marocain de conjoncture (CMC)

Ces articles devraient vous intéresser :

Fitch Ratings note l’économie marocaine

Fitch Ratings, agence américaine de notation, a confirmé la note de défaut de l’émetteur à long terme du Maroc en devises étrangères (IDR) à ‘BB+’ avec perspectives stables.

Séisme : l’économie marocaine touchée en plein cœur

Le puissant séisme qui a touché le Maroc dans la nuit du vendredi 8 septembre, n’a pas causé que des dégâts humains et matériels. Il affecte durement l’économie du royaume, en plein essor depuis une dizaine d’années.

Maroc : après un fort rebond, l’économie devrait ralentir en fin d’année

L’économie marocaine, après un troisième trimestre 2024 en fanfare, devrait connaître un léger ralentissement de sa croissance au cours des prochains mois. C’est ce qu’indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans son dernier rapport.

Moody’s note l’économie marocaine

L’agence de notation internationale Moody’s Rating a confirmé vendredi la note Ba1 du Maroc, notant que les perspectives économiques du royaume « restent stables ».

MRE : des milliards qui boostent les banques, mais pas l’économie

Malgré leur hausse continue, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne contribuent pas à la croissance économique du Maroc, révèle un récent rapport gouvernemental, notant que la part de ces fonds dédiée à l’investissement reste...

MRE : des milliards envoyés au Maroc !

Les transferts d’argent effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent non seulement de façon significative au PIB du Maroc, mais elles représentent aussi une véritable soupape de sécurité pour les familles.

Un coup de pouce bienvenu pour les commerçants marocains

Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.

Maroc : la construction se porte bien, mais...

Au Maroc, la construction connaît une embellie qui n’est pas près de s’arrêter. Les perspectives sont certes globalement positives, mais le secteur reste confronté à des défis majeurs.

Les transferts des MRE battent un nouveau record

Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint 9,45 milliards de dirhams à fin janvier 2025, en légère hausse de 0,5 % sur une année, selon les données de l’Office des changes.

Maroc : la croissance économique s’accélère

Le Maroc a enregistré une croissance économique de 4,1 % au quatrième trimestre 2023, contre 0,7 % au cours de la même période de 2022, révèle le Haut-commissariat au plan (HCP).