croissance économique supérieure à 4,5% en 2003

La croissance économique du Maroc devrait dépasser en 2003 les 4,5% prévus dans la loi de finances, compte tenu de la bonne campagne agricole attendue et malgré "les circonstances exceptionnelles liées à la guerre en Irak", selon un bulletin du ministère marocain des Finances publié mardi à Rabat.

La production céréalière pourrait augmenter, dans certaines grandes régions agricoles, de 42% à près de 300% par rapport à la campagne précédente. Elle dépasserait largement les 55 millions de quintaux initialement escomptés, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.

Grâce aux pluies abondantes enregistrées fin 2002 et au début de l’année, le taux de remplissage moyen des grands barrages marocains a atteint 65% le 7 avril contre 50,6% à la même date de l’année dernière.

Le secteur touristique paraît, de son côté, avoir bien résisté aux "tensions géopolitiques et à la morosité persistante de la conjoncture économique dans les pays émetteurs de touristes", s’est réjoui le ministère des Finances.

Le nombre des arrivées de touristes étrangers dans le royaume a ainsi atteint, fin février, près de 302.000, en hausse de 6,9% par rapport à la même période de 2002. Cette progression ne compense cependant pas complètement la forte baisse (16,2%) enregistrée début 2002 à la suite des attentats de septembre 2001 aux Etats-Unis.

Les recettes touristiques ont progressé de 3,4% à la fin février, avec un total de 3 milliards de dirhams (environ 280 millions d’euros) alors qu’elles s’étaient repliées de 17,2% au cours des deux premiers mois de 2001.

Ces recettes constituent l’une des trois grandes sources de devises pour le royaume, avec les exportations de phosphates et les rapatriements de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger.

Les responsables du tourisme marocain, qui ont mis en place un "plan d’action" pour limiter l’impact de la crise internationale, viennent de lancer une campagne de promotion de la destination Maroc auprès des pays du Moyen Orient.

D’autres indicateurs économiques publiés sont moins favorables, et notamment celui du commerce extérieur du royaume avec un taux de couverture qui a perdu plus de 10 points au début de l’année pour s’établir à seulement 65,3%.

Les exportations se sont repliées de 9,4% en février, notamment à la suite d’une forte baisse des ventes de produits de la mer, tandis que les importations ont progressé de 4,7% du fait principalement des achats de biens d’équipement industriels.

AFP