Au 18 février 2007, 82 personnes suspectées de desseins
terroristes ont été appréhendées. La police recherche activement deux dangereux individus : Aziz Chaguani et Abdelhadi Chairi.
Le spectre du 16 mai 2003 ne s’est pas évanoui. Loin s’en faut si l’on en juge par les mesures de sécurité draconiennes qui ont été prises ces derniers temps. Un déploiement de force spectaculaire. Un quadrillage en règle du territoire national. Des barrages de gendarmerie à l’entrée des villes, à l’extrême sud comme à la pointe nord du Royaume.
Derrière cette vaste démonstration sécuritaire s’opère un véritable ratissage dans les milieux islamistes. Rien qu’entre le 1er et le 18 février 2007, pas moins de 82 suspects ont été appréhendés. La moitié d’entre eux ont été maintenus en détention provisoire pour plus amples interrogatoires. Les services de police ont fait circuler les photos de deux dangereux terroristes activement recherchés. Il s’agit de Aziz Chaguani, alias Youssef, et de Abdelhadi Chairi, dit Bachir. En fait, le nombre de fuyards du même degré de dangerosité, répertoriés par la police sur une “liste nationale”, avoisine la douzaine. Un appel à délation pour salubrité publique a été lancé à travers les médias.
L’essentiel de ces arrestations et identifications s’est fait à Tanger, Tétouan, Fnideq et Medieq. Mais la région frontalière des confins sahariens, était également concernée, particulièrement au contact du Sahara marocain, de la Mauritanie, du Mali et de l’Algérie. Au Nord comme au Sud, deux zones névralgiques qui semblent être, à l’évidence, des foyers de prédilection pour les plus dangereux illuminés des islamistes.
Dans les bribes d’information qui circulent à ce sujet, le vocable Al Qaïda revient avec insistance. Il a même été clairement dit que des cellules se revendiquant de cette marque terroriste auraient été localisées et démantelées. Mieux, le noyau dur de la mouvance intégriste du duo Ben Laden-Addaouahiri s’intéresserait au Maghreb. Pire encore, les individus expressément recherchés et, certains suspects parmi les détenus, auraient été sur le point de commettre des attentats de grande envergure meurtrière au Maroc.
Il ressort donc, du recoupement de ces informations et du dispositif de sécurité mis en place, que la menace terroriste existe bel et bien ; que celle-ci est non seulement réelle mais intentionnellement et opérationnellement imminente.
Maroc Hebdo - Abdellatif Mansour
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