Le Maroc condamné à l’exploit devant l’Egypte

Le moins que l’on puisse dire est que le Onze national a terriblement manqué de chance lors de sa première sortie en cette 25e édition de la Coupe d’Afrique des nations en subissant une courte défaite devant la Côte d’Ivoire.

Loin de se décourager, les Marocains se sont lancés à l’attaque et auraient pu, à maintes reprises, rétablir l’équilibre et même prendre l’avantage si les Hajji et Chamakh avaient su temporiser et confondre vitesse et précipitation. Mais au-delà du résultat négatif, c’est surtout la combativité et l’esprit de groupe qu’il faut retenir de cette formation alignée par M’hamed Fakhir.

Car, à commencer par les Ivoiriens eux-mêmes qui l’ont reconnu, tous les observateurs sportifs tant au Caire qu’à travers le Maroc s’accordent à dire que les Lions de l’Atlas ont fourni une très bonne seconde mi-temps et auraient mérité au moins le nul tant il est vrai que la domination des coéquipiers du revenant Noureddine Naybet fut évidente à plus d’un titre.

Maintenant, si on parle uniquement chiffre, le Onze national a compromis sérieusement ses chances de qualification car il lui faudrait vaincre demain l’Egypte pour garder un tant soit peu de chances d’accéder au second tour.
Faut-il le souligner, les Pharaons essayeront par tous les moyens de remporter une seconde victoire pour gagner définitivement une place en quarts de finale et disputer leur dernière rencontre face aux Eléphants de Côte d’Ivoire l’esprit libre de tout souci.

En cas de victoire des nôtres face à l’Egypte, les chances seraient alors grandes de pouvoir accéder au prochain tour, la Libye, que l’on a vue très faible face à l’Egypte, étant à la portée des Lions de l’Atlas.

Autre possibilité : si le Maroc obtient le nul face au pays organisateur, il lui faudra vaincre la Libye lors du dernier match et attendre. Dans ce cas, le destin des Lions de l’Atlas ne sera plus alors entre leurs mains. Mais si le Onze national venait à perdre demain contre les Egyptiens, il faudrait alors plier bagages et retourner au pays.

Mustapha Abou-Ibadallah - Le Matin