Le Maroc attire plus que jamais les investissements étrangers. En témoigne le dernier rapport publié par l’Office des Changes.
LA Banque européenne d’investissement (BEI) a franchi une nouvelle étape dans ses relations avec le Maroc. Selon son président, Philippe Maystadt, elle ambitionne d’octroyer à Rabat, sous forme de prêts, 200 millions d’euros par an (soit 2,2 milliards de DH). Depuis le lancement du processus de Barcelone, la banque a prêté au Maroc 1,6 milliard d’euros (plus de 17 milliards de DH). Vu l’importance de ce partenariat, la BEI a ouvert vendredi dernier un bureau à Rabat. Il est le troisième installé par la banque dans les pays partenaires méditerranéens (PPM), après celui du Caire et de Tunis.
Il aura pour tâche de faciliter la mise en œuvre de l’assistance technique de la Femip en faveur des projets et des institutions financières au Maroc. Rappelons que la Femip (facilité euroméditerranéenne d’investissement et de partenariat) est un dispositif financier mis en place par la BEI pour soutenir le partenariat Euromed.
Durant la même journée du vendredi 17 juin 2005, la BEI a signé avec le département des Finances, les contrats de cautionnement relatifs aux prêts accordés par la Banque pour le financement de la 2e tranche de l’autoroute Settat-Marrakech et de la 1re tranche du 2e programme national des routes rurales (PNRR II). Le coût global de ces projets s’élève à 576 millions d’euros, soit près de 6,3 milliards de DH. La BEI a participé, sous forme de prêts, avec 130 millions d’euros dans le cadre du 2e volet du programme de partenariat euroméditerranéen (Euromed II).
Notons à ce propos que le projet autoroutier est doté d’un budget de 408 millions d’euros. Il est financé par 120 millions d’euros sur fonds propres d’ADM (Autoroutes Du Maroc).
Quant au projet relatif aux routes rurales, il s’inscrit dans le cadre de la première phase du PNRR II, qui s’étend sur 5 années (2005-2010). Il concerne la réalisation de 2.290 kilomètres de routes rurales. Par ailleurs, le Premier ministre, Driss Jettou, dans un entretien avec les responsables de la banque, a cité les projets qui peuvent faire l’objet de contribution de la part de la BEI.
Outre le PNRR, le chef de l’exécutif a évoqué le programme d’approvisionnement groupé en eau potable (PAGER) et le régime de l’AMO (assurance-maladie obligatoire). Dans le domaine agricole, les deux parties ont évoqué la possibilité pour la BEI d’accompagner la reconversion des agriculteurs vers de nouvelles filières génératrices de valeur ajoutée. Jettou a en outre souligné qu’une intervention plus importante de la BEI dans le secteur privé serait bénéfique pour les deux parties.
Mostafa BENTAK - Le Matin
Ces articles devraient vous intéresser :