Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue « l’boufa » qui détruit les jeunes marocains en silence.
Quatre-vignts fauteuils roulants, vingt fauteuils roulants électriques, quarante lits d’hôpital, quatre lève-personnes, treize matelas neufs et sept palettes de Coloplast (produit médical). Voici l’inventaire du don offert par l’Association franco-marocaine d’aide humanitaire de Beauvais, fondée et présidée par Aziz Abbiboui, aux hôpitaux du Maroc situés dans les provinces de Sefrou et de Settat (province située à côté de Casablanca
Ce chargement devrait partir de La Chapelle-aux-Pots dans les prochains jours pour arriver en début d’année prochaine au Maroc. En attendant, le matériel récolté ces derniers mois est stocké dans un hangar prêté gracieusement par une société de menuiserie de La Chapelle-aux-Pots.
Un pari risqué qui a réussi Une fois de plus, Aziz, le garagiste au grand coeur, s’investit à fond dans la mission qu’il s’est fixée il y a trois ans : améliorer l’équipement des hôpitaux et des dispensaires du Maroc. « J’ai créé cette association en mars 2000 avec l’aide, très importante, de Pierre Chalmandrier, qui est devenu le secrétaire de l’association, raconte Aziz Abbiboui. L’idée m’est venue lors d’un séjour au Maroc. Je suis allé dans un hôpital près de chez moi, dans la province de Sefrou. Devant l’état déplorable de cet hôpital, avec des carences très importantes au niveau sanitaire et matériel, je me suis dit que je devais faire quelque chose. » Et il l’a fait. Le premier convoi humanitaire comprenait deux ambulances remises à neuf par Aziz. Beaucoup d’autres convois ont suivi grâce à son courage et à son abnégation. Le pari risqué au début est réussi. Il suffit de regarder le bilan de l’association pour s’en convaincre. En deux ans, l’association a équipé cinq dispensaires et a été à la base de la construction d’une maternité à Rastabouda (province de Sefrou) qui vient d’être mise en service. Pourtant, rien n’est simple. « Nous ne fonctionnons qu’avec des dons, précise Aziz. Pour le prochain convoi, les fauteuils roulants nous ont été donnés par l’Association des paralysés de France et les lits viennent de l’hôpital de Beauvais. Nous avons créé une antenne là-bas au Maroc pour que les dons soient bien distribués aux établissements prévus. Nous avons bien entendu quelques soucis pour financer les acheminements de convois. Pour celui qui partira dans quelques jours, nous avons organisé un grand méchoui en juin dernier. Cette manifestation nous a permis de récolter 2 200 € ». Pour continuer son action, l’association s’est mise en quête d’une camionnette. « Nous en avons besoin pour nos différents transports de matériel, précise Aziz. Nous sommes aussi à la recherche d’ambulances. C’est une demande pressante au Maroc. Nous avons contacté tous les ambulanciers de la région, sans succès pour l’instant. » En 2003, l’association va essayer d’éditer son journal d’information. Les adhérents pourront ainsi se tenir au courant des différentes actions de l’association.
le parisien
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