Malika El Omari n’a pas été placée dans une maison de retraite, a affirmé une source proche de l’actrice marocaine, démentant les rumeurs qui ont circulé récemment sur les réseaux sociaux à son sujet.
Ridley Scott et son producteur au Maroc, c’est une information qui offre une lecture plurielle du fait même de son contexte de réceptrion. Il y a quelques semaines en effet un vent de panique avait soufflé sur l’industrie du cinéma au Maroc dans sa version internationale du fait du retrait de plusieurs projets de tournage.
Les compagnies d’assurance ont en effet augmenté leurs tarifs pour les tournages dans les pays dits à risque suite aux différents événements politiques liés notamment à la guerre en Irak et au terrorisme. Mais la raison professionnelle semble l’emporter puisque des productions de renommée internationale ont décidé de retrouver la piste des studios marocains, à savoir ses magnifiques paysages. Et à ce propos, il faut rendre un hommage particulier à deux grandes personnalités du cinéma international, le cinéaste américain Oliver Stone et son principal producteur, pour son nouveau film, l’Allemand Thomas Schühly. En plein doute, voire en pleine crise internationale, l’Internationaler Medienfond de Munich a décidé de maintenir son projet grandiose Alexander au Maroc. Il faut le souligner pour l’histoire. Le soutien de S.M le Roi et de SAR le Prince Moulay Rachid y est pour beaucoup. Un geste qui a réconforté leur disposition humaniste. On sait en effet que Oliver Stone appartient à la génération progressiste du cinéma américain. Au cours des mois terribles de mars et avril (la troisième guerre du Golfe), Oliver Stone n’a pas songé un instant à "délocaliser" son tournage, soutenu et encouragé par son producteur allemand.
Alexander appartient au genre historique, dans la lignée de Gladiator, un genre qui a fait l’âge d’or de Hollywood, mais qui a été abandonné depuis pour des raisons d’économie de production. C’est pour cela que le projet Alexander n’a pas tout de suite été tourné aux débuts des années 90. C’est en effet vers 89 - 90 que le producteur allemand Thomas Schühly, celui qui a produit entre autres Le Nom de la rose, avait soumis le projet à Oliver Stone. Le contrat stipulant que ce dernier se chargera du scénario et de la réalisation. Et dès le début, le Maroc était envisagé comme lieu de tournage. Il a fallu dix ans pour que le film s’inscrive dans le programme de tournage hollywoodien.
Comme à Hollywood on n’est pas dogmatique quand il s’agit de gains et puisque Gladiator a marché, on renoue avec le genre historique et Alexander a été adopté. Le tournage débutera le 22 septembre à Marrakech pour se poursuivre à Essaouira et El Jadida. La post-production technique se fera à Paris et Londres. Le lancement du film est prévu aux USA le 4 novembre 2004.
"J’ai été impressionné par l’hospitalité marocaine et par le soutien particulièrement généreux et bienveillant qui nous est quotidiennement réservé, dit Thomas Schühly. Le Maroc, ajoute-t-il, présente les mêmes conditions cinématographiques que Los Angeles ou la Californie à la différence près que la population marocaine est plus charmante, plus sympathique. De plus, l’avenir est devant elle. C’est un rêve pour tous les réalisateurs de filmer ici."
Pour les amateurs des chiffres, le film est une production de 150 millions de dollars, mais au marché des valeurs symboliques, l’attitude d’Oliver Stone et de son producteur est un investissement en or.
Liberation.ma
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