L’économie marocaine devrait croître de 2,5 % cette année avant d’enregistrer 3,3 % en 2024, selon les derniers chiffres publiés par la Banque mondiale. Ces chiffres sont principalement dus à la résilience du secteur du tourisme et de l’industrie...
Sur une liste de 150 pays, le Maroc occupe la 94ème place sur l’indice de performance logistique. Dans ce domaine stratégique, le Royaume a du chemin à faire. Établi pour la première fois par la Banque mondiale, cet indice repose sur une enquête mondiale réalisée par plus de 800 spécialistes de la logistique et regroupe les résultats obtenus dans sept domaines.
Il s’agit des régimes douaniers, des coûts logistiques (notamment les taux de fret), la qualité des infrastructures, la capacité à suivre et localiser les chargements, le respect des délais de livraison ainsi que la compétence du secteur national de la logistique.
Intitulée « Connecting to Compete : Trade Logistics in the Global Economy », cette étude montre qu’il est essentiel d’augmenter la capacité à établir des liens entre les entreprises, les fournisseurs et les consommateurs dans un monde où la prévisibilité et la fiabilité deviennent plus importantes que les coûts. Sur l’indice de performance logistique (IPL), Singapour est classé au premier rang. Ce pays est présenté comme une plaque tournante majeure du transport et de la logistique au niveau mondial.
Dans le monde arabe, l’Arabie Saoudite est la mieux classée sur cet indice avec la 41ème place. Aussi, le Bahreïn se positionne au 36ème rang, le Koweït au 44ème degré, le Qatar à la 46ème place et Oman en 48ème position. Pour sa part, la Jordanie occupe le 52ème rang dans ce classement international. Le Maroc est aussi devancé par la Tunisie au 60ème rang, par le Soudan au 64ème rang et par la Mauritanie au 67ème rang. Dans cette étude, les enquêteurs de la Banque mondiale soulignent que, près de l’UE, le Maroc et la Tunisie ont développé des activités de fabrication dans le cadre de chaînes de production avec les sociétés multinationales européennes dans divers domaines comme les vêtements, les pièces automobiles et de l’électronique.
« Les responsables des politiques dans les deux pays ont été très sensibles à la réforme de la logistique et des investissements dans les ports, les douanes et la participation étrangère dans les services logistiques. Alors, pourquoi est-ce que le Maroc (94) a des notes plus basses sur l’IPL que la Tunisie (60) et d’autres concurrents, comme la Roumanie (51) et la Bulgarie (55) ? », s’interroge-t-on à la Banque mondiale.
Selon les équipes de Robert Zoellik, le Maroc n’a pas encore récolté les avantages des mesures récentes visant à développer la logistique en interne, notamment le volet camionnage et entreposage. Et ce malgré la mise en œuvre d’une réforme qualifiée d’exemplaire pour ce qui est de la douane et des ports.
« Dans le même temps, la Tunisie, a mis non seulement en œuvre certaines réformes essentielles, mais plus tôt que le Maroc, elle a élaboré un système d’échange électronique de données qui a nettement simplifié le processus de dédouanement par l’intégration de plusieurs procédures. Et ce sont leurs concurrents d’Europe orientale qui ont bénéficié directement du processus d’adhésion à l’UE », précise-t-on dans cette étude.
Pour mieux évaluer la place du Royaume, il faut dire que la liste est encore longue derrière le Maroc. Dans le monde arabe, il y a en queue du peloton l’Egypte avec la 97ème place, le Liban au 98ème rang et l’Algérie à la 140ème position. Dans le classement mondial, le mauvais élève est l’Afghanistan qui occupe le 150ème rang.
Aujourd’hui le Maroc - Atika Haimoud
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