Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.
L’hebdomadaire français "Madame Figaro" publie, dans son dernier numéro, un spécial dédié aux femmes marocaine dans lequel il apporte leurs témoignages sur leur participation aux affaires politiques économiques et sociales ainsi que sur le dynamisme que connaît la société civile dans le Royaume. Sous le titre "Nouveau Maroc : ces femmes qui relèvent le défi", le magazine cite la ministre de la Santé, Yasmina Badou, pour qui la nomination de sept femmes dans le nouveau gouvernement, montre que la société marocaine est en pleine mutation et qu’elle intègre aujourd’hui les femmes dans le processus politique.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire, Yasmina Badou relève que s’il n’y avait pas une volonté politique très forte au plus haut sommet de l’Etat de réhabiliter la femme dans ses droits, le Maroc n’aurait pas pu aboutir au changement.
Evoquant la réforme du code de la famille, elle a indiqué que la nouvelle loi a été acceptée parce qu’elle est venue refléter une réalité. "La femme est devenue médecin (aujourd’hui, dans les facultés de médecine, plus de 51 pc des effectifs sont des femmes), avocate, ministre, députée, chef d’entreprise", a-t-elle souligné, faisant remarquer que le Maroc a opté pour une société moderne et démocratique et qu’il n’y a pas de démocratie sans liberté de choix et sans égalité de droits entre les femmes et les hommes.
Le magazine souligne, par ailleurs, que les femmes ont investi tous les champs au Maroc. "Elles sont partout. Des femmes à la tête de grands holdings, comme Meriem Ben salah et Asmaa Chaabi, par ailleurs maire d’Essaouira, oeuvrent pour l’intérêt général", relève la publication, ajoutant que des associations issues de la société civile, et souvent dirigées par des femmes, sont en première ligne. Il cite, à titre d’exemple l’association des femmes pour le développement et la solidarité de Halima Assali Amahrouk, qui propose une aide à l’autonomie économique des jeunes mères, en créant des coopératives dotées de crèches et de garderies, et l’association Illy, qui entend sauver de l’ignorance et de la précarité les petites filles qui vivent dans des régions éloignées, en construisant des internats.
Dans ce spécial, le magazine met également en exergue les grands chantiers réalisés au Maroc pour entrer de plain-pied dans la modernité, signalant que le Royaume, qui connaît un boom immobilier et touristique sans précédent, a de fortes chances d’atteindre son objectif d’accueillir 10 millions de touristes à l’horizon 2010.
La liberté de la presse au Maroc, l’effervescence culturelle qu’il connaît, les nouveaux genres de musique, la mode et la gastronomie, sont parmi les autres sujets abordés dans ce spécial.
Dans un éditorial, intitulé "Maroc, un air d’éternité", le journaliste et écrivain français, Daniel Rodeau, arrivé à Tanger en 1985 pour rencontrer l’écrivain Paul Bowles, observe que le Royaume a été la première étape d’un pèlerinage méditerranéen qui depuis n’a pas cessé. "Il m’a conduit à la recherche de ce qui n’est plus, et qui pourtant demeure, et d’une réconciliation intérieure qui s’énonce lentement", témoigne t’il.
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