Malika Al Fassi

Malika Al Fassi est seule femme à avoir signé le Manifeste de l’Indépendance.

Elle fut décorée par le Souverain à l’occasion du Cinquantenaire de l’Indépendance. Femme jusqu’au bout des doigts, belle et intelligente, férue de musique andalouse et bonne musicienne de luth, Malika Al Fassi fut un personnage politique hors du commun. Elle a côtoyé tous les grands leaders qui ont fait le Maroc indépendant, correspondu avec l’émir Chakib Arsalane, défendu la cause de la femme dans les journaux. Sa plus grande bataille a été certainement celle qu’elle mena pour la scolarisation et l’enseignement des jeunes filles.

A 15 ans, sur les colonnes de la revue Almaghrib que dirigeait Saïd Hajji, elle avait pris sa meilleure plume pour dénoncer l’interdiction faite aux femmes d’intégrer l’Université Al Qaraouiyine. Cet article signé Al Fatate –elle prendra plus tard le pseudonyme de Bahitat Al Hadara- et publié en 1935 a été le premier acte de journalisme féminin en terre marocaine.

En 1943, c’est l’époux de Malika Al Fassi, le nationaliste Mohamed Al Fassi qui est nommé directeur de la célèbre université construite par une femme.