Bon nombre de chanteurs marocains ont exprimé leur colère contre l’exclusion et la marginalisation dont ils se disent victimes. Concerts et festivals sont organisés cet été sans qu’ils soient invités.
La 7ème mouture de « Rawafid », dédié aux « créateurs marocains à l’étranger », a montré de nets signes d’essoufflement.
Du 1er au 4 juillet, « Rawafid », a gentiment ronronné sur la place Mohammed V de Casablanca. Une place qui a, en d’autres occasions, connu une affluence autre. Cette année, il s’agissait de faire preuve d’ouverture en invitant des groupes étrangers. N’était-ce pas plutôt pour pallier le manque de groupes marocains installés à l’étranger ? Pour lancer l’événement, les brontosaures et leurs descendants du Golden Gate Quartet, fondé en 1934. Et pour le clore, Majid Bekkas (il habite bien au Maroc, non ?) aux côtés des afro-antillo-néerlandais Fra Fra Sound.
Entre-temps, la tiédeur de l’Algérien installé en Allemagne Djamel Laroussi, le malaise de Houssine Kili (lui aussi venu d’Allemagne) au hajhouj récalcitrant, Cheb Hanino mêlant le chaâbi au raï et l’énergie de Momo Cat, star maroco-finlandaise de reggae. Le temps fort a été le Malien Habib Koité et son envoûtant style, le « danssa-doso », inspiré de la musique de ses aïeux griots. A raison de deux concerts (gratuits quand même) par soir sur l’unique scène, avec une programmation fondée, non sur le style musical mais la nationalité des artistes ou le partage d’une expérience de vie à l’étranger, ça nous paraît un peu court. Décidément le titre de « festival » est bien galvaudé...
Le Journal Hebdo
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