
Maroc : la deuxième épouse débarque… en plein mariage de son mari
Une cérémonie de mariage a tourné court à Tanger suite à l’intervention des forces de l’ordre, aboutissant à l’arrestation du marié. L’incident a éclaté lorsqu’une femme,...
La zawiya Ajibiya de Tanger s’explique sur la polémique autour d’un mariage organisé dans l’une de ses mosquées, située au douar Aouama.
Des vidéos datant du 15 juin montrent l’organisation d’un mariage dans la salle d’une mosquée relevant de la zawiya, dans la région d’Aouama, en périphérie de Tanger, avec une animation musicale, chants, danses et applaudissements. De quoi susciter une vive controverse dans la ville.
À lire : Maroc : la deuxième épouse débarque… en plein mariage de son mari
Face à la polémique, la zawiya Ajibiya de Tanger a, dans un communiqué, expliqué que cet acte a été commis par un groupe de « dissidents sortis du droit chemin », qui, sans l’autorisation du cheikh de la zawiya ni de ses responsables, ont transformé un espace spirituel en lieu de chants et d’applaudissements. Pour la zawiya, cet acte est une déformation de son image et de son histoire remontant à son fondateur, Ahmed Ben Ajibia. Elle dénonce une « violation flagrante de la sacralité du lieu ».
Ce qui s’est produit « n’a aucun lien avec l’esprit du soufisme ni avec les valeurs de décence et de renoncement », a-t-elle poursuivi, appelant à ne pas lui attribuer la responsabilité de ces comportements qu’elle considère étrangers à sa voie éducative et spirituelle. La zawiya a en outre réitéré son engagement à défendre la sacralité de sa mission et sa place dans la société tangéroise et nationale. Aussi, a-t-elle appelé au respect de la sainteté des lieux de dévotion et à préserver leur statut de tout abus ou exploitation.
À lire :Filiation et ADN : le droit marocain face au tabou de la paternité hors mariage
Une page affiliée à la voie Ajibiya-Darqawiya ne partage pas l’avis de la zawiya Ajibiya de Tanger. Selon elle, la charia n’interdit pas une animation musicale dans le cadre du mariage. Pour étayer son argumentation, elle cite un hadith qui autorise l’annonce du mariage dans les mosquées et l’usage du tambourin. « Elle a également évoqué l’épisode des Abyssins jouant de la lance dans la mosquée du Prophète, sans qu’il ne le leur interdise, allant jusqu’à approuver leur comportement lorsque Omar tenta de les en empêcher, ce qu’elle considère comme une preuve de la licéité de telles pratiques dans les lieux de culte, lorsqu’elles sont liées à une réjouissance licite comme le mariage », rapporte-t-on.
Aller plus loin
Une cérémonie de mariage a tourné court à Tanger suite à l’intervention des forces de l’ordre, aboutissant à l’arrestation du marié. L’incident a éclaté lorsqu’une femme,...
Nora, une Bruxelloise de 30 ans, raconte avoir subi des violences sexuelles et psychologiques durant cinq bonnes de mariage arrangé avec son cousin éloigné.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assisté à la cérémonie de henné de son fils Avner, dont la fiancée est d’origine juive marocaine. Des images le montrant...
Anne Trontin, maire de Montpont-en-Bresse, en Saône-et-Loire, a dû acter le mariage d’un septuagénaire française, militante du Rassemblement national (RN) avec un Tunisien...
Ces articles devraient vous intéresser :