Le président français, Emmanuel Macron, a appelé à l’apaisement des tensions entre le Maroc et l’Algérie, deux puissances rivales dans la région qui, selon lui, ne sont pas en guerre.
Dans un long entretien avec l’écrivain algérien Kamel Daoud à l’hebdomadaire Le Point publié mercredi, Emmanuel Macron dit ne pas croire à une guerre entre les deux pays voisins, relevant plutôt « la spéculation chez les uns, le fantasme chez les autres et même la volonté de guerre chez certains ». Pour rappel, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat d’« actes hostiles ». Une décision « complètement injustifiée » selon Rabat.
À lire : Maroc-Algérie : la situation est « très regrettable » selon la France
Le président français a aussi abordé ses relations avec l’Algérie. « Le pire serait de conclure : “On s’excuse et chacun reprend son chemin”. Le travail de mémoire et d’histoire n’est pas un solde de tout compte. C’est, bien au contraire, soutenir que dedans il y a de l’inqualifiable, de l’incompris, de l’indécidable peut-être, de l’impardonnable », souligne-t-il, invitant par ailleurs son homologue algérien à se rendre en France en 2023 afin de poursuivre « un travail d’amitié […] inédit ».
À lire : Maroc-Algérie : les dégâts collatéraux de la rupture des relations (vidéo)
Emmanuel Macron était à Alger en août dernier pour relancer la relation bilatérale après ses propos tenus en octobre 2021 où il reprochait au « système politico-militaire » algérien de surfer sur la « rente mémorielle » et s’interrogeait sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation. « C’est peut-être une phrase maladroite et qui a pu blesser… Il faut du coup savoir se retendre la main », a-t-il déclaré.