Le poste-frontière de « Jouj Bghal », séparant le Maroc et l’Algérie, a été ouvert exceptionnellement pour permettre le rapatriement de la dépouille d’I. B., une citoyenne marocaine. Cette restitution à sa famille intervient après une attente d’environ un an et demi. La défunte avait trouvé la mort sur le littoral algérien lors d’une tentative de migration irrégulière vers l’Europe.
Cette restitution met un terme à une longue mobilisation de l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV), basée à Oujda. L’organisation avait multiplié les démarches et les communications pour obtenir le retour de la dépouille afin qu’elle soit inhumée par ses proches au Maroc.
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Ce rapatriement individuel s’inscrit dans un contexte plus large de mouvements à cette frontière. Selon des informations concordantes, un groupe de plus de soixante jeunes Marocains devrait être rapatrié prochainement.
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Selon l’association, le profil majoritaire des détenus est celui de travailleurs manuels (plâtre, zellige). Les condamnations pour immigration clandestine s’accompagneraient parfois d’accusations de traite humaine ou de blanchiment d’argent.
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Des libérations similaires avaient déjà eu lieu récemment(migrants et ouvriers du bâtiment), transférées près d’Oujda. L’AMSV avait alors fait état de peines supérieures à trois ans et demi, parfois suivies d’un an de détention administrative.