Maroc-Algérie : le Qatar veut jouer les médiateurs

Le Qatar veut jouer les médiateurs entre l’Algérie et le Maroc. L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le royaume depuis août 2021, évoquant des «  actes hostiles  ».

La rumeur sur une éventuelle médiation qatarie entre l’Algérie et le Maroc survient après les messages écrits échangés par l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le roi Mohammed VI. « Il ne fait aucun doute que combler le fossé entre les frères est une préoccupation majeure de l’État du Qatar », a fait savoir Majed Mohammed Al Ansari, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari cité par le quotidien Al Quds Al Arabi.

« Les relations inter-arabes doivent être fondées sur la compréhension mutuelle » et le Qatar s’engage « à jouer tout rôle qui lui est demandé ou à celui qu’elle pourrait jouer dans le cadre de cette vision régionale », a ajouté Al Ansari, laissant entrevoir une possible médiation de son pays entre l’Algérie et le Maroc. Pour le moment, les autorités algériennes n’ont pas encore réagi à ces déclarations du responsable qatarien.

L’Algérie avait démenti les rumeurs faisant état d’une éventuelle médiation saoudienne dans la crise avec le Maroc. « Il n’y aura ni médiation ni arrangement avec le Maroc », avait déclaré début septembre le diplomate algérien Amar Belani. En décembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait également nié une quelconque médiation de la Turquie ou du Koweït dans le conflit algéro-marocain, rappelle TSA.

L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc le 24 août 2021, en raison d’ « actes hostiles » de la part du royaume. Depuis bientôt deux ans, les relations entre les deux pays voisins se sont davantage dégradées, avec en toile de fond le conflit au Sahara. Alors que des analystes évoquent la possibilité d’un conflit armé entre les deux pays, le président Abdelmadjid Tebboune et le roi Mohammed VI excluent cette éventualité. Mais à l’évidence, Rabat et Alger se livrent une guerre de faible intensité qui pourrait dégénérer.