Centres d’appels, de Roubaix au Maroc : une activité en croissance, malgré la crise

11 décembre 2008 - 11h40 - Economie - Ecrit par :

Malgré la crise, les centres d’appels sont en pleine croissance. Exemples croisés, sur les plateaux des sociétés Com Plus, installée à Roubaix, et Isosell, à Rabat.

Com Plus : un « centre de contact »

Com plus est « un centre de contact », comme aime l’appeler François Berger, son directeur : « Notre centre existe depuis huit ans. Nous avons 150 personnes sur deux sites. Nous avons des personnes au téléphone, d’autres au traitement des courriers électroniques ou encore au courrier », précise-t-il. Le centre travaille à la fois avec les secteurs de l’industrie, de la banque, de la presse, des voyages... Contrairement à d’autres centres d’appel, François Berger préfère garder Com Plus à Roubaix : « Je n’ai rien contre le partage, mais je préfère faire travailler les gens d’ici », argumente-t-il. Le contact humain est placé parmi les priorités de la société.

On sait que les centres d’appel ont souvent une image « d’usine ». Ici, directeur et salariés sont pourtant d’accord sur un même point : « Il y a une très bonne ambiance à Com Plus. La relation humaine est très importante entre les télé-conseillers et les clients, ainsi qu’entre la direction et le personnel », estime François Berger. Un point de vue confirmé par Peggy, télé-conseillère depuis plus d’un an : « Je me sens bien ici. Je ne reste pas pour le salaire, mais surtout pour l’ambiance. » Ludivine, elle, a failli changer de métier : « J’étais télé-conseillère dans un autre centre d’appel. J’étais très mal. C’était comme à l’usine. Mais ici, le contact humain est pris en compte.

 » > Isosell : se développer au Maroc.- Isosell est un opérateur qui a choisi de se développer à Rabat, au Maroc dans un grand local d’Agdal (le quartier chic de Rabat). Le Maroc est un pays francophone, le français y est donc très bien parlé et parfois même sans accent. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas toujours facile de reconnaître si vous avez en ligne un opérateur qui se trouve en France ou au Maroc.

« Nous avons choisi le Maroc car nous avons des téléacteurs qualifiés et nous renforçons leurs compétences par des formations riches et intenses », insiste Marie Lepage, directrice d’Isosell. Ce choix a été fait aussi pour des raisons économiques : « Nous proposons un service de qualité à moindre coût. » Les télé-conseillers ne sont pas payés comme en France, mais le niveau de vie n’est pas le même : « Je suis très content de travailler ici », assure Tarik, télé-conseiller à Isosell. Les salariés, marocains, y sont encadrés par une équipe franco-marocaine : « Nous avons des encadrants français et des encadrants marocains, tous travaillent en harmonie totale », résume Marie Lepage.

Source : Fatiha Touimi - La Voix du Nord (France)

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