
Sebta et Melilla marocaines : forte polémique en Espagne
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Dans son rapport intitulé « Les revendications du Maroc sur Ceuta et Melilla du point de vue de la zone grise », l’Institut de sécurité et de culture, à travers l’Observatoire de Ceuta et Melilla, a décrit la stratégie mise en œuvre par le Maroc pour asseoir sa souveraineté sur la ville autonome sans recourir à la force armée.
Selon les professeurs de sciences politiques, auteurs du rapport, le Maroc serait en train de déployer une « stratégie hybride » en vue « de s’emparer de Ceuta et Melilla sans forcer une guerre ouverte ». « Il est important, à travers des travaux comme celui-ci, d’obtenir un diagnostic correct de ce qui se passe afin de proposer des solutions concrètes », souligne Manuel R. Torres, l’un des auteurs du document.
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Les experts se sont basés sur les événements survenus au cours des derniers mois (fermeture des frontières et crise migratoire de mai dernier), mais aussi des dernières années (fermeture du poste douanier à Melilla en 2018 et arrêt du commerce de contrebande à Ceuta en 2019), pour étudier la politique de blocus et de pression développée par le Maroc sur les deux villes autonomes, sans oublier sa dynamique de modernisation des Forces armées royales.
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« Les actions menées par le Maroc depuis l’été 2018 envers Ceuta et Melilla, ont amené le gouvernement espagnol à adopter une position claire et l’Union européenne à défendre la souveraineté de ces deux territoires aussi espagnols que Malaga ou Valladolid », a expliqué pour sa part, Carlos Echeverría, le directeur de l’Observatoire de Ceuta et Melilla.
En somme, les experts estiment que le Maroc tente d’annexer Ceuta et Melilla en utilisant divers moyens de pression, sans toutefois recourir à l’usage de la force armée.
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