Royal Air Maroc : 200 avions prévus d’ici 2037
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Au nombre des secteurs durement frappés par la pandémie du covid-19, le transport aérien et le tourisme occupent une place très importante. Une étude réalisée par Oumnia Boutaleb pour le compte du Policy Center for the New South, met en évidence les contrecoups terribles que subissent les compagnies aériennes africaines, notamment Royal Air Maroc, et ses conséquences sur le tourisme.
Dans un entretien accordé à challenge.ma, Oumnia Boutaleb a indiqué que la crise dans le secteur aérien en Afrique ne date pas d’aujourd’hui. La crise sanitaire mondiale n’a fait que révéler au grand jour un malaise qui attendait la petite goutte d’eau pour déborder. Avant le covid-19, il ne représentait que près de 5% des parts de marché total. Et devra se confronter à la stratégie agressive des autres compagnies qui voudront se relever coûte que coûte des conséquences engendrées par la pandémie.
Même si certaines compagnies africaines se sont illustrées par une mauvaise gestion qui ne dit pas son nom, on dénombre tout de même quelques success stories sur le continent, comme c’est le cas de Royal Air Maroc ou encore Ethiopian Airlines, qui selon l’analyste en relations internationales, « ont réussi à tirer leur épingle du jeu en optant pour des décisions ingénieuses ». Elles n’ont pas été épargnées par la crise sanitaire. Elles ont respectivement perdu 50 millions de DH et 500 millions de dollars par jour et se retrouvent en grande difficulté, mais « elles arriveront tout de même à se relever contrairement à d’autres compagnies sur le continent », explique challenge.ma.
Selon l’étude, l’Afrique devrait se préparer cette année à une perte de 28 milliards de dollars, en termes de PIB sans compter les pertes d’emploi estimées à 3,1 millions. Pour le Maroc, « il est prévu que ce dernier enregistre une baisse allant de 3 à 6,5% pour l’année 2020, la contraction la plus importante du PIB au cours des 25 dernières années ». La RAM, malgré les difficultés, entend préserver le maximum d’emplois tout en garantissant les intérêts de l’entreprise et pour y parvenir, « l’entreprise devra réduire au maximum ses dépenses ».
En ce qui concerne le tourisme marocain, il a été impacté comme partout dans le monde, et la sortie de crise se fera petitement, à coup de stratégies et de volonté politique. Un véritable coup dur pour le Maroc, dont l’industrie touristique représentait 6,9% du PIB en 2019. Depuis quelques semaines, les autorités ont entamé plusieurs projets de relance du secteur en espérant que les acteurs de la chaîne touristique s’en sortent sans trop de dégâts.
En tout cas, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a annoncé que « l’industrie touristique du Maroc était tout de même la 7ᵉ plus touchée par la crise du covid-19 ». De ce fait, l’analyste pense que « cela devrait motiver le gouvernement à mettre en place des mesures incitatives pour les touristes nationaux afin de pouvoir s’appuyer sur le tourisme domestique comme relais », précise la même source.
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