Maroc/Législatives : Les partis se partageront 200 millions de DH

8 juin 2007 - 00h00 - Maroc - Ecrit par : L.A

Deux cents millions de DH. C’est le montant global de la contribution de l’Etat au financement de la campagne électorale pour les législatives de septembre. Soit une hausse de 50 millions de DH par rapport aux élections de 2002.

La décision a été arrêtée lors d’une réunion vendredi dernier au siège du ministère de l’Intérieur et à laquelle prenaient part les ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Communication et le ministre délégué à l’Intérieur avec les leaders des partis politiques. Ainsi, chaque parti politique participant au scrutin -et c’est là la condition pour bénéficier de cette manne- se verra octroyé d’une avance forfaitaire de 500.000 dirhams. Le reste de l’enveloppe sera attribué sur la base du nombre de voix et de sièges remportés lors des élections législatives de 2002. Aux yeux des partis, cette participation de l’Etat est loin d’être suffisante. « L’Etat aurait dû faire montre de plus de générosité. Nous n’arrivons pas à comprendre sur quelle base cette avance a été calculée ? » s’interroge un membre du bureau politique du PSU. Selon lui, « la contribution de l’Etat devrait être plus importante pour limiter les déviances et permettre aux élections de se dérouler loin des caisses noires ».

Même son de cloche du côté du PJD. « Cette avance est vraiment dérisoire, elle ne mettra pas les partis à l’abri des pratiques tant dénoncées. Les partis seront encore une fois otages des escobars et mafiosi », s’indigne Lahcen Daoudi du PJD. Pour lui, ce sont surtout les formations qui comme le PJD comptent présenter des cadres et non pas des personnes aisées qui seront le plus lésées. Avis partagé par cet usfpéiste qui estime que « l’avance aurait dû être proportionnelle au poids du parti ». Pourquoi, se demande un militant socialiste, un petit parti de création récente -ce qui est le cas d’une bonne dizaine créée ces deux dernières années- bénéficierait-il de la même avance qu’une formation qui a derrière elle des années d’action sur l’échiquier politique ? Donner une chance à toutes les formations oui, concède un autre représentant politique, mais pas au détriment des autres. « Une répartition plus équitable du financement public des partis politiques doit tenir mieux compte du poids des partis », insiste la même source.

Du côté du Parti travailliste, l’on estime que le financement des partis ne doit plus être lié à la campagne électorale. « Le financement devrait se faire en fonction de la présence des formations sur le terrain et l’encadrement de la population », soutient un cadre du parti. D’ailleurs, poursuit-il, « nous avons appelé à la création d’un fonds spécial pour financer les partis tout au long de l’année indépendamment de la campagne ».

L’economiste - K. E. H.

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