Financée entièrement par le Japon, ces formations visent à approfondir les connaissances sur les risques liés aux contenus de la radicalisation en ligne, à renforcer leurs compétences et à identifier les discours de haine et à promouvoir les discours alternatifs, financé intégralement par le gouvernement japonais sur la base du rapport de diagnostic de risque de radicalisation en ligne des experts de la Rabita.
Ce sont 40 jeunes, impliqués dans des initiatives de la société civile, qui seront formés durant trois jours afin de devenir eux-mêmes des éducateurs pairs.
S’exprimant à cette occasion, le secrétaire général de la Rabita, Ahmed Abbadi, a affirmé que cet atelier est une évaluation du projet de « lutte contre la radicalisation en ligne » qui vise à immuniser les jeunes sur Internet, surtout que ceux-ci passent une moyenne de 8 heures par jour à consulter les sites-web et les réseaux numériques.
Les ateliers s’articulent autour de trois axes principaux : « l’autonomisation intellectuelle » pour renforcer les capacités d’analyse, de sélection, de comparaison et de bonne compréhension de la religion. Le deuxième axe est lié à la dimension émotionnelle dans laquelle résident toutes les formes de créativité, a ajouté Abbadi, expliquant que « si les capacités créatives des jeunes sont libérées, ils passeront de simples consommateurs de contenus numériques à de véritables influenceurs capables d’identifier et lutter contre les discours extrémistes et haineux ». Le troisième axe concerne le volet technique pour assurer que les propositions et contenus produits par ces jeunes sur les réseaux sociaux soient attractifs, professionnels et créatifs.
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L’ambassadeur du Japon au Maroc, Takashi Shinozuka, s’est félicité du lancement de cet atelier, saluant la coopération fructueuse avec la RMO et le PNUD qui vise à lutter contre la radicalisation en ligne au Maroc qu’il a qualifié comme un « pays de l’Islam modéré ». Il a cependant alerté que « nous sommes appelés à affronter ce nouvel ennemi sur plusieurs fronts, notamment dans le monde numérique ».
Pour sa part, le représentant résident du PNUD au Maroc, Edward Christow, a déclaré que la lutte contre la radicalisation en ligne est d’une importance cruciale et que la prévention contre le discours de haine et d’extrémisme violent en ligne est une tâche « très complexe » qui exige le renforcement des capacités des différents acteurs.