L’intégration des « Moul l’hanout » dans le système de paiement électronique constitue un tournant décisif, compte tenu du rôle vital que joue cette catégorie dans l’économie informelle, et de son potentiel en tant que levier fondamental pour élargir la base de l’inclusion financière et moderniser les transactions commerciales dans les quartiers et les marchés populaires, estiment des observateurs.
L’élargissement des paiements électroniques fait partie de la stratégie nationale de réduction des transactions en espèces, en raison de leurs conséquences sur l’évasion fiscale et la difficulté à contrôler les flux financiers. Elle vise également à faciliter les opérations commerciales quotidiennes et à fournir aux commerçants des outils numériques contribuant au développement de leurs activités et à renforcer leur accès au système bancaire.
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La réussite de cette réforme passe indubitablement par le relèvement de certains défis : la résistance au changement de certains commerçants, et la faible culture numérique chez certaines catégories. Mais avec la volonté politique et le soutien institutionnel fort, ces obstacles pourraient être surmontés, permettant au Maroc d’amorcer une véritable transition vers une économie numérique intégrée.
Par ailleurs, le gouvernement marocain en coordination avec plusieurs acteurs du secteur bancaire et financier a lancé un ensemble d’initiatives innovantes. On peut citer entre autres, la mise à disposition de terminaux de paiement électronique (TPE) à des prix subventionnés, la simplification des procédures administratives pour adhérer au système, ainsi que les campagnes de sensibilisation et d’information à destination des commerçants comme des consommateurs.