
Le Maroc met le turbo sur les infrastructures sportives
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Le Maroc a engagé une refonte de son modèle de développement, une orientation stratégique détaillée par le roi Mohammed VI lors de son discours du 29 juillet. L’objectif affiché est de faire de la justice sociale et de la réduction des inégalités territoriales le principal levier de la stabilité du pays et de son rayonnement extérieur.
Cette nouvelle feuille de route répond à une situation économique et sociale contrastée, indiquent les Echos. Le pays a connu une modernisation accélérée au cours des dernières décennies, avec des réalisations importantes en matière d’infrastructures, comme le port Tanger-Med et la ligne ferroviaire à grande vitesse, et une industrialisation réussie dans les filières automobile et aéronautique. Ces progrès ont permis une baisse du taux de pauvreté et l’accession du Maroc à la catégorie des pays à « développement humain élevé ». Cependant, ces succès masquent la persistance de fortes disparités sociales et régionales, qui alimentent un risque de fracture entre une population urbaine intégrée et des zones rurales et précaires.
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Pour corriger ces déséquilibres, le nouveau plan de développement privilégie une approche territorialisée. Il s’agit de ne plus appliquer des politiques nationales uniformes, mais d’adapter les interventions de l’État aux spécificités et aux besoins concrets de chaque région. Les secteurs de l’emploi, de la santé, de l’éducation ou encore de la gestion des ressources en eau sont au cœur de cette démarche. Cette politique de développement ciblée concerne au premier plan les provinces du Sud, dans le contexte de la question du Sahara occidental, ainsi que les autres zones rurales confrontées au manque d’infrastructures et d’équipements.
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Selon les autorités marocaines, le renforcement de cette cohésion interne est une condition impérative à la poursuite des ambitions du royaume. Une population plus solidaire et moins exposée aux inégalités est jugée plus résiliente face aux chocs, qu’il s’agisse des catastrophes naturelles, comme le séisme de 2023, ou des effets du changement climatique. Cette cohésion est également présentée comme le socle de l’unité politique et de la stabilité institutionnelle, un facteur majeur dans un environnement régional marqué par des tensions et des changements de régime.
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Cette stratégie liant directement le développement économique, la justice sociale et la stabilité politique vise ainsi à asseoir durablement l’influence du Maroc. En consolidant son front intérieur à l’approche des échéances électorales de 2026, le pays entend sécuriser sa trajectoire et renforcer sa position sur la scène internationale, où le monde de l’instabilité et des rivalités de puissance requiert avant tout une forte unité nationale.
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