
Sahara : nouvelle claque pour l’Algérie
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L’Algérie n’a pas réagi au discours du roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône, dans lequel il a appelé à trouver une « solution consensuelle » au conflit au Sahara, « dans laquelle il n’y a ni vainqueur ni vaincu, en préservant la dignité de toutes les parties ». Pendant ce temps, les États-Unis annoncent d’importants investissements dans le Sahara marocain.
Ce discours du monarque marocain coïncidait avec la visite à Alger le 27 juillet, de Massad Boulos, le conseiller spécial du président Donald Trump, dans le cadre d’une mission diplomatique visant à « stimuler le commerce » comme moyen de stabilité dans la région. « Les États-Unis veulent les meilleures relations de voisinage entre l’Algérie et le Maroc », a indiqué Boulos dans une déclaration à la presse, avant de retourner à Washington sans effectuer sa visite au Maroc comme prévu.
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Le Maroc bénéficie du soutien de trois des cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies – les États-Unis, la France et le Royaume-Uni – et de l’Espagne, ancienne puissance coloniale, pour son plan d’autonomie du Sahara. « Les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et soutiennent votre proposition d’autonomie comme seule base pour une solution juste et durable au différend », a réitéré le président Donald Trump dans sa lettre adressée au roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône. Cette reconnaissance « laisse la porte ouverte au dialogue pour parvenir à une solution acceptée par les deux parties », a nuancé Massad Boulos qui espère parvenir à « une solution rapide » au conflit.
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Le discours de Mohammed VI intervient aussi à un moment où le gouvernement américain a annoncé des investissements massifs au Sahara marocain. La Société américaine de financement du développement international s’apprête à autoriser des investissements allant jusqu’à 5 milliards de dollars (environ 4,315 milliards d’euros) au Sahara marocain, fait savoir Le Desk, précisant qu’il s’agit pour la plupart de projets conçus avec des partenaires marocains dans les secteurs des énergies renouvelables, des minéraux (terres rares), de l’aquaculture et du tourisme, après des missions exploratoires effectuées au Maroc à la fin de l’année dernière.
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De nombreux investisseurs étrangers s’intéressent au Sahara marocain. L’année dernière, le groupe espagnol Senator a annoncé l’ouverture d’un hôtel à Dakhla. L’Agence française de développement a également annoncé en 2024 un plan d’investissement de 150 millions d’euros pour la réalisation d’une ligne électrique entre Casablanca et Dakhla. L’entreprise énergétique émiratie Taqa, déjà présente au Maroc, prévoit aussi d’investir jusqu’à 10 milliards de dollars pour la construction de centrales solaires et éoliennes dans le Sahara marocain afin d’exporter de l’énergie verte vers l’Europe.
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