De retour à la Maison-Blanche, l’administration Trump, qui avait officiellement reconnu la marocanité du Sahara en 2020, fait du règlement du conflit du Sahara une priorité. Il existe « une volonté politique américaine ferme de clore le dossier avant la fin de l’année », affirme le diplomate marocain à la retraite, Ahmed Faouzi. Pour preuve, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio a, à l’issue de sa rencontre avec son homologue marocain Nasser Bourita, affirmé que « le plan d’autonomie proposé par le Maroc est la seule base sérieuse et réaliste pour les négociations ».
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Ces déclarations font croire à Jeune Afrique que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO)« , longtemps critiquée pour son efficacité, pourrait être sur le point de connaître un changement radical dans sa vision, voire de disparaître » et que règlement du conflit du Sahara pourrait intervenir d’ici octobre prochain, ou au plus tard avant le cinquantième anniversaire de la Marche verte. Le magazine évoque également la réception du représentant spécial de l’ONU Staffan de Mistura par la vice-secrétaire d’État américaine, dans un message clair appelant à hâter une solution fondée sur l’initiative marocaine.
De Mistura lui-même, lors de son briefing devant le Conseil de sécurité, a appelé à tirer parti de « la nouvelle dynamique », a ajouté la responsable américaine, faisant ainsi référence à la reconnaissance par de grandes nations comme les États-Unis, la France et l’Espagne. La revue évoque en outre la réception par le roi Mohammed VI des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger, et l’annonce de leur soutien à l’initiative marocaine concernant l’accès à l’Atlantique, « ce qui fait du Sahara marocain un axe d’intégration régionale et continentale. »
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Pendant ce temps, l’Algérie, soutien du Polisario, se mure dans un « silence total » face aux initiatives de l’administration Trump pour résoudre la question du Sahara marocain, note la publication, « suggérant que ce silence reflète un embarras et une volonté d’éviter l’affrontement direct avec Washington, tout en maintenant sa capacité de nuisance. »
Son protégé, le Polisario, se sent lui affaibli en raison de l’accumulation des revers diplomatiques avec la perte de reconnaissances en Amérique latine, d’une marginalisation croissante au sein de l’Union africaine (UA), des soupçons de liens avec des réseaux extrémistes, des tensions internes dans les camps de Tindouf, mais aussi de l’absence de question du Sahara du communiqué final du dernier sommet de l’UA et du refus de la Mauritanie et de l’Égypte de participer à des manœuvres militaires algériennes en raison de sa présence.