Maroc : des pistes pour relancer la machine économique

3 mai 2020 - 22h30 - Economie - Ecrit par : I.L

Après le succès de la première phase de contribution au fonds covid-19, une deuxième phase est nécessaire pour relancer l’économie nationale, selon Omar Kettani, professeur d’économie à l’Université Mohammed V de Rabat.

D’après le professeur d’université, cette deuxième phase s’avère nécessaire afin de soutenir la relance de l’économie nationale après la crise du coronavirus (covid-19).

À l’en croire, près de 8 % du PIB ont été mobilisés par le royaume lors de la précédente phase. C’est pourquoi il estime qu’il est possible de relancer cette même mobilisation pour une deuxième phase après le coronavirus.

Pour l’universitaire, cette expérience a montré qu’il y a au moins trois sources de financement à savoir l’État, la société civile et le recours à l’emprunt. Omar Kettani reconnaît cependant que ces sources, mobilisables rapidement, ont porté leurs fruits actuellement, puisqu’elles ont permis au Maroc de faire face aux conséquences économiques et sociales du confinement. "Ce nouvel effort de mobilisation des moyens de financement pourrait compter sur le citoyen marocain qui sait faire preuve de solidarité", précise-t-il.

Reconnaissant que le monde rural a été en partie oublié, le professeur d’université rappelle que la politique de relance doit désormais accorder un intérêt particulier au monde rural. Aussi, a-t-il insisté sur la nécessité d’investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme la production industrielle et des services "absents dans les campagnes".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Croissance économique - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Maroc : baisse de la croissance plus forte que prévue

Les données les plus récentes collectées par le Haut commissariat au Plan jusqu’au 20 avril, mettent en évidence un ralentissement plus sensible de l’activité durant le premier...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les transferts des MRE battent un nouveau record

Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint 9,45 milliards de dirhams à fin janvier 2025, en légère hausse de 0,5 % sur une année, selon les données de l’Office des changes.

Comment les transferts des MRE dopent l’économie marocaine

Depuis 2003, le Maroc célèbre chaque 10 août la Journée nationale des migrants. Instaurée par le roi Mohammed VI, elle offre l’occasion de mettre en lumière la contribution des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au développement économique, social...

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Maroc : après un fort rebond, l’économie devrait ralentir en fin d’année

L’économie marocaine, après un troisième trimestre 2024 en fanfare, devrait connaître un léger ralentissement de sa croissance au cours des prochains mois. C’est ce qu’indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans son dernier rapport.

Un coup de pouce bienvenu pour les commerçants marocains

Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.

L’économie marocaine s’accélère, voici les secteurs en tête

Portée par son tourisme dynamique et un secteur automobile en plein essor, l’économie marocaine s’accélère. Le PIB du royaume devrait augmenter d’environ 4 % cette année et maintenir cette tendance en 2026 et 2027.

Moody’s note l’économie marocaine

L’agence de notation internationale Moody’s Rating a confirmé vendredi la note Ba1 du Maroc, notant que les perspectives économiques du royaume « restent stables ».

Economie marocaine : les prévisions du HCP pour 2025

Le Haut-commissariat au plan (HCP) a publié mercredi les principaux points du budget 2025. On y apprend entre autres que la croissance économique du royaume devrait s’établir à 3,8 % cette année.