Le casting de Gladiator 2 qui sera bientôt en tournage à Ouarzazate, au Maroc et dont la sortie est prévue le 22 novembre 2024, vient d’être dévoilé.
Le monde du 7ᵉ art est confronté à une crise sans précédent, à cause de la pandémie du covid-19. Au Maroc comme ailleurs, les salles sont fermées, au grand désarroi des exploitants qui ne savent plus où donner de la tête, au regard des pertes énormes enregistrées.
C’est toute la chaîne du cinéma qui subit de plein fouet les conséquences de la pandémie du covid-19. Depuis le samedi 14 mars, toutes les salles de cinéma sont fermées du fait du confinement. Les exploitants estiment la perte enregistrée depuis la fermeture des salles, à "80 % du chiffre d’affaires sur 2020".
Pierre-François Bernet est le directeur général du ciné Atlas Holding. Même s’il comprend les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre le covid-19, il considère que le sacrifice est assez lourd pour son entreprise. Pour lui, les pertes estimées dépendent de trois événements : "la date à laquelle les salles de cinéma seront autorisées à rouvrir, et les conditions dans lesquelles les salles seront exploitées". Il a indiqué qu’avant la pandémie du covid-19, Ciné Atlas s’est fait une réputation irréprochable en matière d’hygiène et de propretés. "Des salles nettoyées en profondeur chaque matin par une équipe de 8 personnes, mais également entre chaque séance pour les 4 salles", a-t-il précisé, avant de souligner qu’ils "accentueront encore cette hygiène selon les dispositions de l’État à la réouverture".
Le troisième événement selon lui, sera l’offre en films. Pour cet entrepreneur, le facteur film est déterminant. Il explique que "les studios aux Etats-Unis ont décalé toutes les grosses sorties à fin 2020 ou début 2021. C’est le cas du nouveau James Bond "Mourir peut attendre" dont la sortie, initialement prévue pour le 8 avril, est finalement reporté au 11 novembre. Pierre-François Bernet explique que les films de studios représentent 80 % de leur chiffre d’affaires. "Nous nous attendons à une fréquentation faible", a-t-il signalé avant d’ajouter que "les exploitants marocains qui ont vu passer leurs chiffres d’affaires à ’zéro dirham’ du jour au lendemain sur l’ensemble de leurs recettes (billetterie, confiserie, publicité et locations de salles), estiment une perte de chiffre d’affaires d’environ 80 % sur 2020. C’est extrêmement lourd".
C’est le même constat chez Jamal Mehyaoui, responsable communication et marketing du groupe Mégarama Maroc. Il parle d’une crise aux conséquences quasiment catastrophiques. "Nous sommes comme tous les secteurs qui sont dans l’événementiel, les loisirs, les restaurants, les cafés. Maintenant, on contrôle la situation ; on essaye de mettre en avant la santé de nos clients et la santé des téléspectateurs, et on le comprend. Mais je pense que les instances qui nous représentent devraient réagir vis-à-vis de l’État", réclame-t-il. Pour lui, estimer les pertes sans connaître la date de la réouverture ne serait pas pertinent.
En attendant la réouverture, l’équipe de Ciné Atlas réfléchit actuellement à des programmations alternatives afin de garder de l’attractivité. En ce qui concerne le plan de relance du cinéma, le responsable communication et marketing de Mégarama Maroc estime que cela dépendra des dates de sortie des films.
Ces articles devraient vous intéresser :