Chaque Ramadan, la question du jeûne pendant les menstrues revient hanter les femmes musulmanes. La réponse n’est jamais claire, noyée dans un tabou tenace.
Le pèlerinage restreint à la Mecque pour raison de pandémie de Covid-19, loin d’avoir brisé le rêve de plusieurs milliers de pèlerins, laisse espérer un pèlerinage plus respectueux de l’environnement dans les prochaines années.
Les autorités saoudiennes, en décidant de limiter l’effectif des pèlerins à 10 000 ont réglé un problème écologique important. Selon l’AFP, ce pèlerinage spécial génère beaucoup moins de déchets qu’habituellement : empreinte carbone réduite, moins de déchets et gestes plus respectueux envers l’environnement. Considéré comme l’un des plus grands rassemblements religieux, ce pilier de la religion musulmane rassemblait de millions de fidèles venant de différents pays. Cette forte affluence représentait un suicide pour l’environnement : pollution atmosphérique générée par des dizaines de milliers de véhicules de transport, des dizaines de milliers de tonnes de déchets de toutes sortes et une surconsommation d’eau.
À en croire les pèlerins, l’air était respirable au hajj, qui a réuni, cette année une dizaine de milliers de fidèles contre quelque 2,5 millions de fidèles, au cours de l’édition 2019, en provenance de différents horizons. Pour Azim Allah Farha, un pèlerin originaire d’Afghanistan, un habitué des lieux, tout est propre et il y a peu d’ouvriers municipaux pour ramasser les rares ordures. Rahim Fajreddine, un des ouvriers des lieux saints confie que des centaines de tonnes de déchets étaient abandonnées chaque fois, ces dernières années, par les fidèles sur le Mont Arafat où ils passent une journée pour invoquer la miséricorde de Dieu.
Si dans la pratique, les souverains saoudiens étaient plus occupés à augmenter la capacité d’accueil des deux mosquées, la municipalité de La Mecque a lancé un programme de tri des déchets et a envisagé de les recycler. 13 000 agents de nettoyage, équipés de centaines de bennes et d’autres engins ont été mobilisés cette année pour rendre les lieux saints propres.
Pour sa part, Nouhad Awwad, collaboratrice des campagnes de Greenpeace au Moyen-Orient et en Afrique du Nord soutient que le hajj de cette année, bien qu’il se déroule à un moment difficile à l’échelle mondiale, peut être une source d’espoir. “Il donne une idée de ce que pourrait être […] un pèlerinage vert.”
En investissant dans le développement durable et en adoptant des pratiques vertes, nous pouvons continuer à vivre nos traditions et à accomplir nos rituels tout en gardant notre ciel dégagé de la pollution et nos rues sans déchets”, a-t-elle ajouté. Elle nourrit l’espoir d’"un hajj avec ses millions de pèlerins en symbiose totale avec leur environnement dans une Mecque alimentée par l’énergie solaire".
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